Publié le 09/02/2025 à 18h05 • Mis à jour le 09/02/2025 à 18h05
Quelques semaines seulement après la fermeture définitive de Marineland, un autre parc zoologique se retrouve désormais sous le feu des critiques. Une cinquantaine de militants de l’association One Voice se sont rassemblés samedi après-midi aux abords du parc animalier Planète Sauvage, à Port-Saint-Père, en Loire-Atlantique, en ce jour de réouverture, pour exiger l’arrêt du delphinarium.
Les protestataires, brandissant des pancartes sur lesquelles étaient inscrits « ni cage, ni bassin » ou « liberté pour les animaux », dénonçaient un système qu’ils considèrent comme responsable de la mise en captivité abusive des dauphins. Ils critiquaient également l’activité scientifique invoquée pour justifier la présence du delphinarium, en se référant notamment à la loi de 2021 sur la maltraitance animale. Ce dispositif légal permettrait à Planète Sauvage de conserver ses installations, malgré les critiques émises par associations et militants.
Au parc, onze dauphins âgés de 2 à 36 ans évoluent dans des bassins d’une superficie de 2 000 m² composés d’eau salée. Les manifestants ainsi que des représentants du parti animaliste et de la Révolution écologique pour le vivant rappellent régulièrement que l’élevage de ces animaux dans un espace restreint les prive d’éléments essentiels tels que les marées, les courants et la profondeur caractéristique de l’océan.
Points essentiels soulevés par les intervenants :
- Les comportements naturels, tels que la reproduction des dauphins, ne doivent pas être entravés.
- La nécessité de repenser le maintien des animaux en captivité sous un format adapté à leurs besoins.
- L’importance de collaborer avec les autorités pour envisager la création d’un sanctuaire dans un bras de mer fermé.
Muriel Arnal, présidente de One Voice, souligne que la société évolue et qu’un changement similaire à celui observé dans les cirques pourrait concerner les delphinariums. Pour sa part, Martin Böye, directeur scientifique de Planète Sauvage, affirme que laisser les dauphins se reproduire relève d’un comportement naturel. Il se montre toutefois prudent concernant l’idée de créer un sanctuaire, estimant que, comme l’a démontré une expérience sur des bélugas en Islande, le simple passage dans l’eau de mer ne suffirait pas à compenser le manque d’habitat naturel.