Courir des dizaines de kilomètres tout en affirmant être incapable de se lever sans aide : telle était la double vie de Sara Morris, une Anglaise de 50 ans. Selon un site d’information local qui a révélé l’affaire, cette mère de trois enfants aurait perçu plus de 20 000 £ (environ 23 000 euros) d’allocations injustifiées.
Diagnostiquée de sclérose en plaques en 2005, elle avait obtenu une allocation pour handicap sévère (PIP) en exagérant considérablement son état de santé. Elle déclarait ne pas pouvoir cuisiner debout, souffrir de pertes d’équilibre, et être prise d’anxiété à la simple idée de devoir sortir de chez elle.
Facebook et 73 courses plus tard
Ce que cette résidente de Stoke-on-Trent, au Royaume-Uni, a omis de préciser à l’administration, c’est qu’elle était membre du club Stone Master Marathoners et participait régulièrement à des courses de 5 et 10 kilomètres. Entre 2019 et 2022, elle a pris part à pas moins de 73 compétitions.
Les enquêteurs ont retrouvé sur Facebook des photos et publications montrant la quinquagénaire en pleine course, preuve manifeste de sa mobilité. En 2023, une surveillance physique a été mise en place : Sara Morris a été observée courant sans aide, sans aucun signe visible de gêne.
Déjà condamnée, elle doit maintenant rembourser
Condamnée à huit mois de prison en juillet 2024 pour fausse déclaration, Sara Morris est retournée devant le tribunal cette semaine. Le juge lui a ordonné de rembourser environ 22 386 £ dans un délai de 28 jours, sous peine d’une nouvelle mise en détention pour neuf mois.
Son avocat a plaidé des circonstances personnelles difficiles, évoquant une séparation, des difficultés financières et un comportement non prémédité. Il a toutefois reconnu que les déclarations effectuées lors de la demande d’allocations étaient « malhonnêtes » et incomplètes.