Fast Fashion : Plus de 50% des Vêtements Inutilisés en France

par Olivier
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Fast Fashion : Plus de 50% des Vêtements Inutilisés en France
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Plus de la moitié des vêtements présents dans les placards des Français ne sont jamais portés. C’est ce que révèle une étude approfondie publiée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui met en lumière l’ampleur de la surconsommation textile dopée par la mode à bas coût et les plateformes de revente en ligne.

Cette enquête, conduite pendant plus d’un an par l’Ademe en collaboration avec l’Observatoire des consommations émergentes (Obsoco), a interrogé environ 4 000 personnes et analysé le contenu d’une quarantaine de penderies à travers le pays. En 2024, près de 3,5 milliards d’articles textiles ont été achetés en France, soit une moyenne de 42 pièces neuves par personne. Parmi ces achats, près de 120 millions d’articles n’ont jamais été portés, soulignant un réel phénomène de gaspillage vestimentaire. Pourtant, seulement un tiers des consommateurs admet posséder trop de vêtements.

L’essor de la mode à bas prix

Ce gaspillage est en grande partie lié à la montée fulgurante de la fast fashion, particulièrement dans sa version entièrement numérique et accélérée. Des plateformes comme Shein, Temu ou Boohoo attirent majoritairement un public jeune féminisé (à 70 %) et composé en majorité de ménages modestes, présents partout en France avec une légère surreprésentation dans les zones rurales.

L’Ademe souligne que ces enseignes encouragent les achats impulsifs et une rotation rapide des garde-robes, renforçant ainsi la consommation effrénée de vêtements à courte durée de vie.

Les produits sur les plateformes de seconde main « loin d’avoir vécu une première vie »

Cette tendance se confirme également sur les plateformes de seconde main telles que Vinted. Plus de la moitié des articles mis en vente ont été très peu portés : 55 % des paires de chaussures vendues ont été utilisées moins de cinq fois. Ce phénomène contribue à l’augmentation des volumes d’achats de vêtements à faible usage réel, amplifiant l’impact environnemental du secteur textile.

L’Ademe met ainsi en garde contre ces nouvelles pratiques qui perturbent l’équilibre du marché tout en aggravant la pollution liée à la production et à la gestion des vêtements.

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