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Quatre anciens militaires du 8e régiment parachutiste d’infanterie de marine (RPIMa) de Castres, dans le Tarn, ont déposé plainte contre leurs supérieurs hiérarchiques, dénonçant des faits de violences et de harcèlement moral. Ces plaintes, enregistrées auprès du parquet de Paris le 9 mai, évoquent notamment des violences volontaires, des menaces, du harcèlement moral et une mise en danger délibérée de la vie d’autrui.
Les victimes affirment avoir subi des traitements dégradants, pratiqués dans un cadre militaire et visant à renforcer leur souffrance au sein de leur unité. Les plaintes visent directement certains cadres ainsi que le ministère des Armées.
Des pratiques archaïques et destructrices dénoncées
Selon Me Thibault Laforcade, avocat des plaignants, ces jeunes soldats font preuve d’un grand courage en dénonçant ces graves atteintes. Il souligne la nécessité de remettre en question les méthodes internes utilisées au sein de l’armée, qualifiant certaines pratiques d’arachiques et destructrices.
Il défend une génération militaire prête à accepter la rigueur de leur engagement mais qui refuse que leurs droits fondamentaux soient bafoués dans leurs environnements professionnels, notamment à travers le bizutage et d’autres formes de harcèlement.
Dans un courrier adressé au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, l’avocat demande la mise en place de mesures strictes pour corriger ces dysfonctionnements systémiques.
Des punitions humiliantes et un climat toxique
Un plaignant décrit dans sa plainte un harcèlement organisé autour de sa personne, créant un cadre de travail à la fois toxique et dangereux. Il rapporte avoir été l’objet de réflexions désobligeantes et d’insultes. Sa réticence à participer aux pratiques de bizutage ou à cibler des boucs émissaires désignés par certains cadres aurait aggravé sa situation.
La plainte fait également état de punitions dégradantes infligées à plusieurs soldats, renforçant un climat de pression intense et de souffrance morale.
Réponse du ministère des Armées
Contacté, le ministère des Armées affirme prendre ces accusations très au sérieux et réaffirme sa politique de tolérance zéro envers le harcèlement et les violences. Il annonce l’ouverture d’une enquête de commandement afin d’établir tous les faits.
Le ministère indique également qu’il collaborera pleinement avec la justice pour identifier les responsabilités et précise que, si les faits sont confirmés, des sanctions disciplinaires lourdes seront appliquées aux responsables.
