La production viticole française devrait atteindre cette année 36 millions d’hectolitres, très en deçà de la production moyenne de ces cinq dernières années (-16 %).
Les estimations des vendanges 2025 en France ont été revues à la baisse pour atteindre un volume comparable à celui — déjà faible — de 2024, en raison notamment de l’impact de la canicule du mois d’août, a indiqué le ministère de l’Agriculture, selon des estimations établies au 1er octobre.
La production 2024 minée par les intempéries
« Les vendanges, désormais presque achevées, confirment les conséquences défavorables de la canicule d’août sur le potentiel de production dans la plupart des bassins », observe le service statistique du ministère, rappelant que la production 2024 avait déjà été fragilisée par diverses intempéries — précipitations excessives, sécheresse et gel tardif.
La canicule et la sécheresse d’août ont cette année réduit le potentiel de production en accélérant la maturité des raisins tout en bloquant leur grossissement : les baies sont sorties plus petites et contiennent moins de jus. Les pluies de septembre, arrivées trop tard, n’ont pas permis de compenser ces effets, explique le ministère.
Seule la production de vins AOP devrait progresser, d’environ 5 % par rapport à 2024, portée par des hausses en Champagne, en Bourgogne, dans le Val de Loire, en Corse et dans le Sud-Est. Toutefois, cette production demeure inférieure de 11 % à la moyenne 2020‑2024.