L’essentiel
- Le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a rejeté le projet d’unité touristique de Tony Parker à Villard-de-Lans, qui prévoyait la construction de 17 597 m² comprenant 99 suites-appartements touristiques et des équipements sportifs.
- Le refus est motivé par un « dimensionnement manifestement excessif au regard de l’offre actuelle et de l’équilibre en matière de ressources naturelles », ainsi que par « les incertitudes persistantes sur la disponibilité et la gestion de la ressource en eau » et « la sous-estimation des émissions de gaz à effet de serre ».
- Lors de la consultation publique menée du 31 mars au 30 avril 2025, près de 80 % des 3 614 participants se sont positionnés « contre » le projet. Tony Parker peut faire appel de cette décision dans un délai de deux mois.
Un revers pour Tony Parker. Le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a rejeté la demande de création d’une unité touristique à Villard-de-Lans (Isère). L’ancienne star du basket soutenait ce projet ambitieux, développé après le rachat en 2019 de la Société des remontées mécaniques de Villard-de-Lans et de Corrençon (SEVLC) par Tony Parker via son groupe Infinity Nine.
Localisé en bas du domaine skiable de Villard-de-Lans/Corrençon (1 050 m – 2 050 m), le projet portait sur la construction de 17 597 m² de surface de plancher, dont 8 397 m² destinés à 99 suites-appartements touristiques (pouvant contenir jusqu’à 700 lits). Le reste de la surface était prévu pour des équipements sportifs, des commerces et des services liés aux sports et loisirs de montagne.
« Dimensionnement manifestement excessif »
Le préfet justifie son refus par un « dimensionnement manifestement excessif au regard de l’offre actuelle et de l’équilibre en matière de ressources naturelles ». Il s’est appuyé sur les avis et observations formulés par les services de l’État et les personnes publiques associées, notamment la mission régionale Auvergne‑Rhône‑Alpes de l’autorité environnementale, le conseil scientifique du parc naturel régional du Vercors et la commission espaces et urbanisme du comité de massif des Alpes.
Le représentant de l’État souligne que « les analyses actuellement disponibles ne permettent pas de disposer d’éléments probants, complets et suffisamment consolidés pour évaluer de manière fiable les effets et les impacts de cette unité touristique », qu’ils soient environnementaux, sociaux ou économiques. Dans son arrêté, publié lundi, il met notamment en avant « les incertitudes persistantes sur la disponibilité et la gestion de la ressource en eau » et « la sous-estimation des émissions de gaz à effet de serre ».
Le projet a fait l’objet d’une consultation publique, du 31 mars au 30 avril 2025, dont la synthèse a été publiée. Près de 80 % des 3 614 participants se sont prononcés contre le projet. Il est possible de faire appel de la décision dans un délai de deux mois, ou de déposer ultérieurement une nouvelle demande d’autorisation « sur les bases d’un projet remanié et amélioré », tenant compte des différents avis et analyses exprimés. Le communiqué officiel précise ces éléments.
