Salon de l’Agriculture 2025 : Qui pour remplacer la vache ?

par Olivier
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Salon de l'Agriculture 2025 : Qui pour remplacer la vache ?
France

L’essentiel

Alerte à la ferme ! La vache, égérie du Salon de l’Agriculture depuis quatorze ans, est confrontée à la jalousie des autres animaux, qui désirent également briller à Paris. Un jury de trois experts « fermiers » s’apprête à évaluer les candidatures du cochon, de l’âne, du cheval, de l’oie et de la poule, tous désireux de remplacer la vache en tant que mascotte. Cependant, la compétition ne se déroulera pas comme prévu. Rassurez-vous, comme dans toute belle histoire, tout est bien qui finit bien.

Il était une fois, dans une paisible ferme, une vache superstar. Pour la quatorzième fois consécutive, elle avait été désignée comme l’égérie du Salon de l’Agriculture. Cet honneur avait suscité de vives convoitises parmi les autres animaux, dont le cochon, la poule, le cheval, l’oie et l’âne, qui aspiraient aussi à la gloire. Chacun se disputait ardemment le privilège de devenir la nouvelle mascotte, mais personne ne parvenait à se démarquer.

Astucieuse, la vache proposa d’organiser un comité d’experts pour désigner celui ou celle qui la remplacerait au Salon. Les animaux pourraient ainsi exposer leurs arguments devant ce trio de juges, qui trancherait sur leur sort. Trois fermiers-experts furent alors convoqués :

  • Pierre-Louis Desprez, expert en marketing de marque.
  • Sandrine Doppler, spécialiste en marketing alimentaire.
  • Moïra Cristescu, créatrice de mode et de la marque éco-responsable éponyme.

L’orgueil du cochon

Le comité entama sa visite en se rendant à la porcherie, où attendait le cochon, fier de lui. « Depuis que je fais la fierté du cœur des Français avec mon groin, je jouis d’une petite célébrité. Vous connaissez Rillette ? C’est une cousine éloignée. Cela témoigne de ma popularité. », déclara-t-il. Sandrine Doppler confirma son prestige en indiquant que « saucisson, jambon cru ou cuit… c’est un véritable emblème de la charcuterie, représentant le terroir. Le cochon, souvent sous-estimé, est devenu populaire. » Moïra Cristescu rejoignit ces éloges en soulignant son allure courbée et sa couleur rose captivante.

Pierre-Louis Desprez ajouta que « tout est bon dans le cochon ! En matière d’écologie, que dire d’un animal dont chaque partie peut être utilisée ? » Après cette visite, le trio se dirigea vers l’étable, laissant le cochon dans le doute. « Être célébré simplement parce que je suis comestible ? Voilà une récompense bien piètre… », pensa-t-il.

Les efforts de l’âne

Les trois experts continuèrent leur exploration, rencontrant à présent l’âne, dont le dos courbé témoignait de son labeur. « Regardez mon assiduité et mes efforts inlassables ; n’ai-je pas droit à une reconnaissance ? », plaidait-il. Sandrine Doppler consola l’âne, en arguant qu’il symbolisait la robustesse du monde rural. « L’âne représente la campagne, tout en séduisant par son histoire, car Cléopâtre elle-même se lavait avec le lait d’ânesse. » Pierre-Louis Desprez expliqua qu’il pourrait incarner l’archétype de « cette France qui doit persévérer, en battant les records de productivité. » Cette approbation laissa l’âne perplexe : « Représenter l’effort et la sueur, est-ce vraiment cela que je désire ? »

La noblesse du cheval

Le cheval, ardent à faire valoir ses mérites, fit alors sa présentation : « Je suis le plus beau compagnon de l’homme, j’ai sillonné le monde sur mon dos. » Pierre-Louis Desprez opina : « Le cheval est le plus illustre des animaux, récompensé par des médailles d’or aux Jeux Olympiques. » Sandrine Doppler ajouta qu’il était l’animal favori des humains, capable d’inspirer une grande tendresse. Moïra Cristescu ne manqua pas de complimenter sa crinière éclatante.

Contre toute attente, le cheval se mit à réfléchir, en entendant Pierre-Louis Desprez nuancer : « Au Salon, tout est consommable… sauf lui. Être mascotte, c’est aussi intimement lié au fait d’être apprécié pour son goût. » Une question se posa donc dans l’esprit du cheval : « Finir en steak haché ? Mieux vaut vivre discrètement. »

Le raffinement de l’oie

Arrivés à la basse-cour, l’oie s’avança et demanda : « Ne dit-on pas que je suis belle comme une oie ? » Sandrine Doppler s’exclama : « C’est synonyme de luxe gastronomique. Que ce soit en magret ou en foie gras, l’oie incarne le raffinement. » Pierre-Louis Desprez évoqua même une légende romaine où des oies avaient sauvé les Romains d’une invasion, rappelant leur importance historique. « Comment les Français pourraient-ils ne pas s’identifier à un tel esprit républicain ? » L’oie, initiée en réflexion sur ce nouveau statut, demeura kanta.

La simplicité de la poule

Le trio termina son évaluation au poulailler. Sandrine Doppler loua la poule pour son omniprésence : « Techniquement, elle est l’animal le plus répandu dans les foyers. Qui n’a pas d’œufs chez soi ? Et le coq, lui, est notre emblème. » Moïra Cristescu observa : « Sa crête est des plus charmantes, un design qui la distingue des autres animaux. » Cependant, Pierre-Louis Desprez, moins enthousiaste, nota : « C’est magnifique une poule, mais c’est aussi bien connu pour sa bêtise. » Ses mots laissèrent la poule sans plus de réaction.

Finalement, le trio quitta les lieux, laissant les animaux dans le doute. Le cochon, l’âne, le cheval, l’oie et la poule se rassemblèrent pour discuter auprès de la vache : « Sois notre mascotte, représente-nous ! Nous préférons ta célébrité à notre tranquillité. » La vache, satisfaite, accepta et retrouva sa place sous les projecteurs, prête pour une nouvelle année, non sans une certaine fierté.

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