Sommaire
Ce dimanche, la justice sud-coréenne a prolongé la détention du président Yoon Suk Yeol, suspendu de ses fonctions après son arrestation pour avoir tenté d’imposer la loi martiale, ce qui a provoqué l’irruption de manifestants en colère dans le tribunal.
Des dizaines de milliers de manifestants, selon la police au nombre de 44.000, se sont rassemblés devant le tribunal, scandant des slogans de soutien au président, brandissant des pancartes avec l’inscription « libérez le président ». Ces tensions ont dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre, entraînant l’interpellation de quarante manifestants.
La situation explosive
Le président Yoon a comparu devant les juges pendant quarante minutes, avant de quitter le bâtiment, escorté vers un centre de détention à Séoul dans une camionnette bleue du ministère de la Justice. Le Bureau d’enquête sur la corruption a rapporté que ses équipes avaient été attaquées par des manifestants, créant une situation périlleuse.
La lettre de soutien
Le vendredi précédent, Yoon Suk Yeol avait adressé une lettre à ses partisans, notamment des chrétiens évangéliques et des YouTubeurs de droite, les remerciant pour leur « patriotisme passionné » durant les manifestations. Il est accusé d’avoir déstabilisé le pays en imposant de manière inattendue la loi martiale, initialement en réponse à des menaces des « forces communistes nord-coréennes ».
Une motion de destitution en cours
Arrêté le 15 janvier, il devient le premier chef d’État en exercice en Corée du Sud à être victime d’une telle mesure. Une motion de destitution a été votée par l’Assemblée nationale le 14 décembre, entraînant sa suspension. Malgré cela, il conserve son titre de président, seule la Cour constitutionnelle pouvant définitivement le démettre.