Comment le Colisée a failli être détruit
Bien que le Colisée, dans l’histoire récente, ne représente guère plus qu’une ancienne attraction de Rome moderne, il a pendant des siècles été associé à un passé complexe et sanglant. Les combats de gladiateurs, bien que souvent exagérés par les médias, entraînaient des pertes humaines, et les gladiateurs faisaient face à de nombreuses blessures graves. Des milliers d’animaux, provenant des quatre coins du monde, étaient également amenés pour être chassés, combattre des gladiateurs, et se repaître de prisonniers.
Conçu pour divertir les masses, le Colisée a fait la joie des foules pendant des générations, sans véritable opposition aux spectacles ensanglantés qu’il proposait. Cependant, malgré les prouesses d’ingénierie qui le caractérisaient, incluant des tunnels souterrains permettant des batailles navales simulées, son utilisation a diminué après l’interdiction des combats de gladiateurs. Il a continué à accueillir des activités moins mortelles jusqu’à la chute de l’Empire romain d’Occident, moment où lui et de nombreux autres monuments de Rome ont commencé à souffrir de l’effondrement des infrastructures.
Les catastrophes naturelles et la cupidité humaine ont détruit une grande partie du Colisée
Rome a été remplacée par Ravenne comme capitale de l’Empire romain d’Occident, bien qu’elle retrouve ensuite une certaine importance en tant que résidence du pape et de son gouvernement. Cependant, l’état des anciens bâtiments comme le Colisée ne reflétait pas cette nouvelle importance. De nombreux tremblements de terre, incendies et autres catastrophes naturelles ont aggravé l’état des pierres de plus en plus fragiles. Selon National Geographic, il ne reste qu’un tiers de la structure originale, après des années d’exposition et un manque d’incitation à réparer les dommages.
De plus, certains n’hésitaient pas à piller le Colisée pour en extraire la pierre ou tout élément pouvant avoir de la valeur. Les métaux précieux trouvés dans ses parois étaient souvent arrachés et revendus. Ce n’est qu’en 1749, sous le pontificat de Benoît XIV, que le site a été préservé de la destruction totale. Le pape a déclaré le lieu sacré en hommage aux premiers martyrs chrétiens supposément tués dans l’arène, interdisant tout vol supplémentaire de son architecture.