Que se serait-il passé si Malcolm X avait survécu à son assassinat
Malcolm X demeure une figure emblématique de l’histoire afro-américaine. Révolutionnaire basé à Harlem, il était un ardent défenseur des droits de l’homme et un activiste déterminé à lutter pour l’égalité raciale. Sa notoriété a considérablement augmenté au début des années 1960 en tant que membre de la Nation of Islam (NOI), un mouvement qu’il a grandement aidé à développer. Cependant, des tensions se sont rapidement installées entre lui et le leader du groupe, Elijah Muhammad, ce qui a conduit à son départ tumultueux et au lancement de sa propre organisation à Harlem. Ses révélations concernant les indiscrétions de Muhammad ont engendré de nombreux ennemis, et sa vie ainsi que celle de sa famille étaient constamment menacées.
Ces menaces se sont intensifiées, et le 14 février 1965, son domicile fut victime d’un attentat à la bombe. Ironiquement, c’était la résidence que Muhammad avait tenté de récupérer, considérée comme propriété de la NOI. Une semaine plus tard, le 21 février, Malcolm X fut assassiné lors d’un discours à l’Audubon Ballroom, à l’âge de 39 ans.
Si Malcolm X avait survécu à cette attaque, il est probable qu’il aurait continué à militer activement pour les droits des Afro-Américains. Au moment de sa mort, il avait fondé l’Organisation de l’Unité Afro-Américaine (OAAU), encore en pleine expansion et promouvant le panafricanisme. Bien qu’il ait prôné l’auto-défense et dénoncé la suprématie blanche, ses opinions étaient souvent considérées comme radicales. Selon certains observateurs, comme le sénateur de New York James Sanders, Malcolm X aurait probablement persisté dans sa volonté de s’ériger en défenseur des opprimés, prêt à réagir face aux menaces.
Il est également envisageable qu’il ait eu des aspirations politiques. S’exprimant avec la passion et l’autorité qui le caractérisés, Malcolm X aurait pu se voir offrir des opportunités d’entrer en politique, surtout au sein d’une époque marquée par de nombreux bouleversements sociaux. Avec l’OAAU comme tremplin, il aurait sans doute acquis une large base de soutien qui aurait favorisé la croissance de son organisation.
Au-delà de cela, en tant que musulman dévoué, il est plausible qu’il ait aussi envisagé de devenir imam, illustrant ainsi une possible transition vers un rôle spirituel. Tout cela laisse à penser qu’après sa survie, il aurait pu se déplacer à l’international ou adopter un rôle connoté de leader religieux.