La Voie Lactée a une odeur et un goût surprenants
Parmi les merveilles de notre planète, une des plus fascinantes réside dans la diversité des odeurs et des saveurs qui nous entourent. De l’odeur de l’herbe fraîchement tondue à celle de l’océan durant l’été, en passant par le parfum de la pizza cuisant au four, notre flair pour ces arômes évoque des souvenirs et des émotions. En matière de saveurs, les expériences culinaires peuvent à la fois ravir et parfois décevoir. Mais que se passerait-il si l’on pouvait goûter et sentir les éléments provenant d’autres planètes, y compris ceux de notre propre galaxie, la Voie Lactée ?
D’après les analyses, la Voie Lactée ne dégage pas les parfums de la célèbre barre chocolatée qui porte le même nom. L’air cosmique n’est ni chocolaté ni caramélisé. Si l’on pouvait un jour inhaler ou ingérer des particules de notre galaxie, le goût serait loin de ce que l’on pourrait imaginer. Mais comment les scientifiques peuvent-ils déduire ces arômes éloignés ?
Les chercheurs ont étudié la structure chimique de Sagittarius B2, un nuage de gaz situé au cœur de la galaxie, à l’aide de télescopes radio. Ils ont découvert la présence d’éthyl formate, une molécule dérivée de l’éthanol, que l’on trouve généralement dans les nuages d’étoiles. Cette découverte leur a donné un aperçu des odeurs et des saveurs possibles de la Voie Lactée : un mélange de rhum et de framboises.

Un autre élément complique notre exploration sensorielle : la quantité limitée de molécules présentes. Dans notre atmosphère, on compte environ 25 millions de trillions de molécules par centimètre cube, tandis que Sagittarius B2 n’en a que 3 000, une quantité négligeable. Donc, si l’on veut connaître le goût de l’espace, il suffira peut-être d’ouvrir une bouteille de rhum ou de déguster une framboise, tout en s’imaginant flotter dans l’immensité de la Voie Lactée.
