Ce qui arrive réellement à votre corps lors d’une chute mortelle
Selon Psychology Today, une partie de notre peur humaine innée des hauteurs provient d’une particularité de notre sens de la proprioception, qui est la façon dont le cerveau évalue la position du corps par rapport aux autres objets. Un des mécanismes que l’esprit utilise à cet égard est de se référer à des objets visibles autour de nous, jusqu’à environ 9 mètres. En d’autres termes, lorsque nous regardons en bas, au-dessus d’une grande chute, il n’y a rien pour nous ancrer et cela peut être assez déstabilisant pour le cerveau.
Cependant, la peur des hauteurs, ou acrophobie, est bien plus complexe que ce simple phénomène. Pour ceux qui ne peuvent supporter cette situation, la réalité terrifiante de ce qui se passe lorsqu’une personne tombe à sa mort n’est pas réconfortante. Le traumatisme subi par le corps est horrible.
Bien que le corps humain semble fragile et délicat, il est en réalité étonnamment résilient. Selon Forbes, il est possible de survivre à des chutes d’environ 8 mètres. Bien sûr, cela dépend de nombreux facteurs (comme ce qui se trouve au sol à cet endroit précis), mais c’est une statistique impressionnante.
Un impact soudain a un effet dévastateur sur le corps
En cas de chute mortelle, les blessures subies varient selon la vitesse de la chute, la surface d’atterrissage et la partie du corps qui touche le sol en premier. La vitesse terminale d’une personne dans une position « stable, ventre en bas » est en moyenne d’environ 193 km/h. En position tête en bas, la chute peut atteindre jusqu’à 290 km/h, selon Speed Skydiving.
D’après Mosaic, en 2007, les frères Moreno, nettoyeurs de vitres à Manhattan, ont chuté de 144 mètres après un accident de leur plateforme. Edgar Moreno est mort sur le coup après avoir percuté une clôture, tandis qu’Alcides a survécu, mais a nécessité des soins médicaux intensifs, perdant 24 pintes de sang avant de se stabiliser. Il a subi de graves blessures, dont des fractures et des lésions organiques. Sa survie est considérée comme un exploit, en partie dû à des facteurs, comme le fait que la plateforme ait amorti un peu le choc. Leur chute terrifiante n’a duré que six secondes.
ABC Science explique que c’est la force de décélération soudaine qui provoque des dommages aussi étendus. À 200 km/h, un arrêt brutal signifie qu’au moment de l’impact, les organes internes pèsent environ 7 500 fois plus que leur poids normal. Cette pression peut déchirer l’aorte, rompre tous les vaisseaux sanguins du corps et, dans l’ensemble, mener à une issue fatale.