Depuis la publication du livre d’Ignatius Donnelly, qui défendait la véracité du récit platonicien, de nombreuses théories ont émergé concernant l’existence et l’emplacement d’Atlantis. La cité engloutie est ainsi souvent associée à d’autres terres disparues, qu’elles soient réelles comme Doggerland ou issues de l’imaginaire, à l’instar de Lemuria. Il convient néanmoins de noter qu’aucune description antique d’Atlantis ne subsiste en dehors du récit de Platon, qui en dépeint un vaste empire continental marqué par l’opulence et l’excès.
Plusieurs points permettent d’alimenter le débat :
- Les récits contemporains, tels que celui d’Hanno le Navigateur explorant la côte ouest africaine, n’ont laissé aucune trace corroborant l’existence d’un peuple aussi vaste.
- Les recherches scientifiques modernes n’ont fourni aucune preuve de l’existence d’une masse terrestre ainsi que des séismes catastrophiques censés l’avoir détruite dans l’Atlantique.
- Nombre d’historiens et de scientifiques considèrent désormais que Platon aurait majoritairement imaginé Atlantis, ne s’appuyant que sur des traditions orales bien que suscitant un intérêt persistant pour le mythe.
La civilisation minoenne, centrée sur l’île de Crète et réputée pour sa culture maritime, pourrait sembler être la source d’inspiration la plus évidente pour le mythe d’Atlantis de Platon. Cependant, bien que leur art décoré de dauphins et de poissons évoque une certaine affinité avec le monde marin, il est incertain combien Platon connaissait réellement cette civilisation. Vivant au Ve siècle avant J.-C. et ayant écrit plus d’un millénaire après l’effondrement minoen, le philosophe aurait peut-être entendu des échos de leur existence par le biais de traditions orales ou de récits écrits, sans pour autant disposer d’informations détaillées.
Face à ces éléments, la question demeure : Atlantis est-elle une invention littéraire destinée à servir d’allégorie philosophique, ou un vestige d’un passé réel et tragiquement disparu ? Pour beaucoup, les indices laissés dans les traditions et les découvertes archéologiques semblent pencher en faveur d’un mythe élaboré par Platon plutôt que d’un récit historique factuel.