Histoire d’Herbert Mullin
Entre la fin des années 1972 et le début de 1973, Herbert William Mullin commet des meurtres qui marquent profondément l’histoire criminelle de Californie. Ce tueur en série, non seulement tristement célèbre pour ses actes, affirmait accomplir des « sacrifices humains » afin d’éviter un séisme dévastateur qui devait anéantir le nord de la Californie, notamment la ville de Felton. Selon ses dires, « Nous, êtres humains, avons, à travers l’histoire, prémunies nos continents contre des catastrophes naturelles majeures par des actes meurtriers. Ainsi, en évitant une catastrophe naturelle d’envergure, nous prévenons de plus petits désastres. »
Né à Salinas, en Californie, le jour anniversaire du séisme de San Francisco de 1906, Mullin interprétait ce hasard comme un lien particulier avec les tremblements de terre et une capacité à influencer le cours des catastrophes. Sa trajectoire, influencée par une santé mentale fragile, démontra une escalade de comportements inquiétants dès son jeune âge. Voici quelques points marquants de son parcours :
- Fréquenté un lycée où il jouissait de la popularité et était même reconnu comme « le plus prometteur ».
- Subit une perte tragique après le décès de son meilleur ami, événement qui marqua profondément son esprit et contribua à l’apparition de signes de schizophrénie.
- Poursuivit des études en ingénierie à Cabrillo College et s’inscrivit brièvement à l’université d’État de San Jose avant de se retirer.
La descente aux enfers du tueur s’accentua après un tragique accident impliquant son ami proche, déclenchant chez lui une obsession pour la réincarnation et l’édification de sanctuaires en hommage à son ami disparu. Les spécialistes avaient identifié chez Mullin des signes précoces de schizophrénie dès l’âge de 21 ans, confirmés par plusieurs diagnostics médicaux. Cet état mental, caractérisé notamment par des hallucinations auditives, le conduisit à commettre ses actes criminels, à commencer par un meurtre en octobre 1972.
Dichotomisant entre une jeunesse marquée par une apparente réussite et un sombre déclin psychologique, Herbert Mullin illustre tragiquement comment certains drames personnels et une fragilité psychique exacerbée peuvent conduire à des extrêmes violents. En 1973, reconnu coupable de 10 meurtres, Mullin fut condamné à la perpétuité, alors que son parcours demeure un sombre rappel quant aux liens complexes entre histoire personnelle et santé mentale.