Ozzy Osbourne, souvent surnommé le parrain du heavy metal, est bien plus qu’une icône de la musique rock. Sa carrière, marquée par une influence majeure grâce à son groupe Black Sabbath, a posé les bases du metal tel que nous le connaissons aujourd’hui. Au-delà de la musique, Ozzy a su construire un véritable empire médiatique, étendu à sa famille, notamment son épouse Sharon Osbourne ainsi que leurs enfants Kelly et Jack. Malgré toutes ces réussites, ce qui fascine encore davantage, c’est sa capacité à survivre à d’innombrables situations proches de la mort, notamment plusieurs overdoses.
La lutte d’Ozzy contre ses dépendances, aux drogues et à l’alcool, est bien connue. Cette bataille a laissé des traces visibles dans sa vie : exclusion de Black Sabbath, conflits personnels, arrestations liées à l’ivresse publique, et bien d’autres événements marquants. Pourtant, Ozzy a toujours su rebondir, remportant plusieurs récompenses et vendant des albums à plusieurs millions d’exemplaires. Depuis 2013, il est officiellement sobre, une étape cruciale après des décennies de consommation effrénée.
En 2010, intrigués par cette longévité étonnante face aux addictions, des chercheurs ont prélevé un échantillon d’ADN d’Ozzy. Leurs découvertes en disent long sur la singularité biologique du chanteur.
Malgré une consommation quotidienne exagérée de médicaments comme le Vicodin, ainsi qu’une consommation massive d’alcool, de cocaïne, et une thérapie pour addiction sexuelle, Ozzy a défié le sort. Il a même été diagnostiqué de manière erronée comme porteur du VIH à un moment. Ces faits ont poussé les scientifiques à enquêter sur sa biologie particulière.
Leurs analyses révèlent qu’Ozzy Osbourne est ce que l’on pourrait qualifier de mutant génétique. Plus précisément, plusieurs mutations dans son génome seraient liées à sa capacité à gérer les effets des drogues et de l’alcool. Parmi elles, une mutation inhabituelle près du gène ADH4, impliqué dans la production de protéines décomposant l’alcool dans le corps, a été détectée. Bien que les effets exacts de cette mutation restent à confirmer, il est supposé qu’elle accélère la détoxification, ce qui expliquerait son exceptionnelle capacité à survivre malgré les abus.
Cependant, cette « mutation du survivant » a aussi ses revers : Ozzy présente un risque 31 % plus élevé que la moyenne de développer une addiction à la cocaïne, ainsi qu’un taux 160 % plus important d’hallucinations liées à la consommation de marijuana. Ces anomalies génétiques éclairent une partie des défis et des comportements spectaculaires qui ont jalonné sa vie.