La controverse de Kamila Valieva aux JO : Tout comprendre

par Olivier
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La controverse de Kamila Valieva aux JO : Tout comprendre
Russie

Kamila Valieva patinant aux Jeux Olympiques de Pékin

Lors des Jeux Olympiques de Pékin 2022, les épreuves de patinage artistique féminin ont été marquées par une controverse majeure autour de Kamila Valieva, une jeune prodige russe âgée de 15 ans, qui représentait le Comité Olympique Russe (ROC). Tout a commencé lorsqu’un test urinaire réalisé en décembre 2021 a révélé la présence de trimétazidine (TMZ), un médicament interdit en compétition. Problème : les résultats de ce contrôle anti-dopage sont arrivés 44 jours après, alors que Valieva et son équipe avaient déjà concouru.

Face à cette situation inédite, plusieurs instances internationales ont réagi rapidement, notamment l’Agence Mondiale Antidopage (AMA), le Comité International Olympique (CIO) et l’Union Internationale de Patinage (ISU). Ces organismes, très stricts face aux cas de dopage, surtout en Russie où plusieurs scandales ont défrayé la chronique, ont demandé une enquête approfondie pour déterminer si Kamila Valieva pouvait continuer à participer à la compétition.

Selon certaines sources, trois substances différentes liées au dopage auraient été détectées dans les analyses. Cependant, Valieva a nié toute consommation volontaire de substances améliorant la performance.

Confusion et retards dans le traitement du dossier

Kamila Valieva

La patineuse a avancé une défense surprenante : son grand-père prend ce médicament pour des problèmes cardiaques, et une contamination accidentelle serait survenue via la vaisselle partagée. La trimétazidine est en effet prescrite pour des affections telles que l’angine, en influant sur la fréquence cardiaque et la tension artérielle.

Néanmoins, les juges de la Cour d’Arbitrage du Sport ont souligné l’absence de preuves confirmant la consommation de ce médicament par le grand-père. Un comité d’urgence a donc examiné la situation et, dans un rapport détaillé de 41 pages, a pris en compte l’âge mineur de Kamila. La décision fut que la jeune athlète ne devrait pas être suspendue en raison de son statut, et que le retard de 44 jours dans la transmission des résultats ne saurait lui être imputé.

Les membres de la cour ont déclaré que cette affaire n’était pas de la responsabilité directe de l’athlète, mais qu’elle la plaçait dans une position particulièrement difficile en menaçant de détruire une carrière prometteuse au moment même de ses plus grands exploits. Par conséquent, Kamila Valieva a été autorisée à poursuivre sa participation aux Jeux.

Un système mis en cause

Valieva, ses entraîneurs et la presse lors de la controverse

La controverse a engendré une grande confusion et des décisions prises dans l’urgence. Initialement, il avait été décidé que si Valieva montait sur le podium, elle ne pourrait pas recevoir officiellement sa médaille. Le Comité International Olympique a même annoncé qu’aucune cérémonie officielle n’aurait lieu, empêchant la remise de médailles, de fleurs ou l’accès au podium, tant que l’affaire n’était pas résolue.

Le stress lié à cette situation a sans doute affecté la performance de la jeune patineuse lors de l’épreuve libre. Le 17 février 2022, Kamila Valieva a commis plusieurs erreurs et chutes, terminant l’épreuve à la quatrième place, une sortie émotionnelle lors de laquelle elle a pleuré, suivie d’une critique de son entraîneur.

Depuis, la Cour d’Arbitrage a confirmé que de nouveaux tests réalisés en janvier et février sont négatifs. Elle a également souligné que cette affaire a affecté non seulement Kamila, mais aussi l’ensemble des concurrentes, révélant les failles d’un système antidopage jugé défaillant.

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