Les erreurs incontournables de Star Trek révélées

par Zoé
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Les erreurs incontournables de Star Trek révélées
États-Unis
Brent Spiner dans le rôle de Data dans Star Trek : La Nouvelle Génération

Star Trek s’est inscrit dans la culture populaire depuis près de six décennies. À travers huit séries télévisées distinctes, treize films, ainsi que d’innombrables romans, bandes dessinées, dessins animés et autres médias, la vision futuriste de Gene Roddenberry est devenue familière, que l’on soit fan de science-fiction ou non. Cette ampleur façonne un univers de fiction d’une richesse et d’une complexité remarquables… mais cette complexité rend aussi de plus en plus difficile chaque année la maintenance de la cohérence de tous les éléments.

Avec la multitude de personnages, de lieux, sans oublier l’univers alternatif introduit par J.J. Abrams, il n’est guère surprenant que les diverses productions Star Trek comportent de nombreuses erreurs. Cependant, certaines maladresses ou petits problèmes de continuité peuvent aisément passer inaperçus. Le budget et le prestige des projets liés à Star Trek ayant fluctué considérablement au fil du temps, il est compréhensible que les oreilles de Spock paraissent parfois imparfaites ou qu’un plan d’introduction recopié montre un personnage inattendu. Mais les erreurs dont il est question ici dépassent largement ce simple stade. Ce sont des fautes majeures, difficiles – voire impossibles – à ignorer.

Divertissement

Colm Meaney dans le rôle de Miles O'Brien, Star Trek : La Nouvelle Génération

Il est courant que les séries télévisées introduisent des personnages secondaires sans grande histoire, certains devenant finalement trop populaires ou utiles pour être simplement mis de côté. C’est précisément le cas de Miles O’Brien, apparu dès le premier épisode de Star Trek : La Nouvelle Génération (TNG) comme un simple membre d’équipage sans nom, chargé des téléporteurs.

Selon les archives collaboratives comme Memory Alpha, le grade d’O’Brien a fluctué entre « matelot », « lieutenant », « warrant officer » et « enseigne de vaisseau de deuxième classe ». Ce n’est qu’ultérieurement qu’il a officiellement obtenu le titre de « second maître », bien que ce grade ne soit jamais prononcé à l’écran mais simplement accepté comme canon par la communauté.

Initialement, O’Brien n’était pas destiné à jouer un rôle majeur. Son nom de famille n’a été révélé qu’en deuxième saison, tandis que son prénom n’est apparu qu’au bout de deux saisons supplémentaires. Ce n’est qu’à partir de la quatrième saison que son histoire a été véritablement étoffée.

Ronald D. Moore, producteur et scénariste de Star Trek, a expliqué que « O’Brien était au départ simplement un figurant dans TNG, et très peu ou pas du tout de réflexion avait été consacrée à son grade ou son passé pendant assez longtemps ». Si cette méthode est compréhensible dans le cadre fragile de la production télévisuelle, il reste que la science-fiction exige un certain réalisme. Ainsi, laisser le rang d’un membre d’une organisation militaire aussi majeure que Starfleet fluctuer sans cohérence relève presque d’une erreur impardonnable dans l’univers de Star Trek.

Star Trek: The Next Generation

Il est important de garder en tête que pointer du doigt les erreurs de production n’est pas toujours justifié. Les séries télé doivent souvent livrer leurs épisodes dans des délais serrés et avec des budgets limités, ce qui implique parfois d’accepter certaines imperfections dans le montage final. Cela concerne particulièrement les scènes d’action, où les cascades reposent majoritairement sur des doublures. Relever de petites incohérences dans la continuité qui n’affectent pas réellement la qualité narrative ou l’interprétation peut paraître mesquin, surtout quand on considère les décennies de divertissement offertes par une franchise telle que Star Trek.

Cependant, certaines erreurs sont si flagrantes et déroutantes qu’elles en deviennent irritantes. Bien sûr, il est impossible de refaire toutes les scènes de combat qui ne sont pas à la hauteur… mais une scène aussi calamiteuse que celle opposant William Riker au contre-amiral Quinn dans l’épisode classique de Star Trek: The Next Generation intitulé « Conspiracy » méritait clairement une seconde prise. Dans cette séquence devenue légendaire, malheureusement pour de mauvaises raisons, on distingue nettement les doublures pendant plusieurs longues secondes. Ce n’est pas un simple bref aperçu qu’on pourrait manquer, mais bien le sentiment que deux acteurs totalement différents ont été engagés en cours de tournage, avec un minimum d’efforts pour les faire ressembler aux comédiens qu’ils remplacent.

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Eric Bana dans Star Trek

Le reboot de Star Trek en 2009, réalisé par J.J. Abrams, se déroule essentiellement dans un univers alternatif. Bien que ce choix narratif soit judicieux, il a nécessité une certaine dose de science-fiction avec un trou noir et des voyages dans le temps pour justifier cette nouvelle continuité. Le méchant du film, un Romulien nommé Nero, tient Spock et la Fédération responsables de la destruction de sa planète, Romulus. Par un malheureux hasard, il voyage accidentellement dans le passé, où il décide de se venger.

Il réussit presque immédiatement à tuer le père du capitaine Kirk, George, avant de rester apparemment inactif pendant plusieurs décennies. Pendant ce temps, James Tiberius Kirk grandit pour devenir le capitaine audacieux que nous connaissons tous.

Or, étant donné qu’il est animé par une mission de vengeance, et évoluant dans un univers où Romulus existe encore, on pourrait s’attendre à ce qu’il utilise son temps de façon plus productive. Cette inactivité prolongée intrigue donc le public, qui se demande ce qu’il a réellement fait durant ces années.

L’explication est simple : selon The Nerdist, des scènes montrant la capture de Nero et de son équipage par les Klingons et leur incarcération furent tournées mais coupées au montage final. Vous pouvez choisir d’imaginer ces scènes comme faisant partie de la continuité officielle, mais la version diffusée laisse Nero à dériver dans l’espace profond, renfrogné, pendant une vingtaine d’années.

Alfre Woodward et Patrick Stewart dans Star Trek : La Nouvelle Génération

Il est presque devenu une plaisanterie de constater à quel point la Nouvelle-Zélande est fréquemment oubliée sur les cartes, un phénomène si répandu qu’il existe même un subreddit dédié à cette curiosité géographique. Ce fait aurait dû alerter les producteurs d’un film majeur reposant sur l’idée que l’humanité a étendu sa civilisation dans l’espace et observe la Terre depuis cet angle inédit.

Pourtant, dans le long-métrage First Contact, le capitaine Jean-Luc Picard montre à un personnage nommé Lily la planète Terre depuis la passerelle de son vaisseau en orbite. On distingue nettement l’Australie, mais à l’emplacement de la Nouvelle-Zélande, seul un vaste océan bleu apparaît. Cette absence flagrante provient sans doute d’une erreur dans le choix de l’image cartographique utilisée pour les effets visuels.

On pourrait tenter d’expliquer ce manque par les conséquences d’un changement climatique futur ou une autre catastrophe, puisque l’histoire se déroule en 2063. Toutefois, cet argument est invalide puisque la Nouvelle-Zélande est évoquée à plusieurs reprises dans l’univers étendu de Star Trek. Il s’agit donc clairement d’une erreur Star Trek visuelle qui, une fois remarquée, ne peut plus être ignorée.

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Leonard Nimoy dans Star Trek

La science-fiction en tant que genre de divertissement se situe sur un spectre de réalisme allant de « à peine fictif » (Seul sur Mars) à « la science est essentiellement magique » (Doctor Who). Star Trek se positionne généralement quelque part au milieu. Bien qu’elle invente des éléments comme les cristaux de dilithium ou prenne certaines libertés avec les lois de la physique concernant le voyage plus rapide que la lumière, la série privilégie en général des représentations assez réalistes du voyage spatial et de la vie à bord de vaisseaux gigantesques.

Autrement dit, personne ne regarde Star Trek pour un enseignement scientifique rigoureux, même si la série n’est pas non plus totalement irrespectueuse envers la science… sauf lors d’une séquence du film Star Trek de 2009, où la science atteint un niveau si critiquable que même les fans les plus indulgents ne peuvent s’empêcher de grimacer.

Comme l’a expliqué l’astronome Phil Plait (via Slate), cette scène montre Spock sur la planète Delta Vega observant Vulcain être englouti par un trou noir. Or, c’est l’équivalent de se tenir dans son jardin et de regarder Mars se faire avaler par un trou noir. Autant dire qu’une vue aussi nette et rapprochée serait impossible.

Au-delà de ce que subirait réellement Delta Vega si elle se situait aussi près d’un trou noir, Spock ne pourrait tout simplement pas voir ce que le film lui fait observer. Cette erreur illustre une des nombreuses failles scientifiques que l’on peut relever dans Star Trek, malgré l’effort général pour rester crédible.

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Bruce Greenwood dans le rôle du capitaine Christopher Pike dans Star Trek

Le capitaine Christopher Pike est une figure presque aussi emblématique pour les fans que les célèbres capitaines Kirk, Picard, Sisko ou Janeway. Premier commandant de l’USS Enterprise dans l’épisode pilote original, il revient dans l’épisode classique en deux parties « The Menagerie » durant la première saison, et a été réadapté plusieurs fois, notamment dans Star Trek: Discovery.

Dans le reboot de 2009 réalisé par J.J. Abrams, Pike est présenté comme un officier vétéran qui inspire James T. Kirk à intégrer l’Académie Starfleet. Interprété par Bruce Greenwood, ce Pike incarne l’officier idéal : calme, éthique et intelligent. Pourtant, une erreur flagrante vient gâcher ce portrait lorsqu’il affirme, en tentant de convaincre Kirk de suivre les traces héroïques de son père : « Vous comprenez ce qu’est la Fédération, n’est-ce pas ? C’est important. C’est une armée de maintien de la paix et humanitaire. »

Le problème est que ce n’est pas ce qu’est la Fédération. Cette description correspond à Starfleet, l’organisation militaire et d’exploration. La Fédération, quant à elle, est une entité politique interplanétaire. Cette confusion mine gravement la scène, sapant le sérieux du personnage de Pike et laissant le spectateur s’interroger : comment a-t-il pu réussir ses examens d’entrée s’il ignore les bases fondamentales ?

Star Trek: The Original Series

Les récits de science-fiction doivent veiller à ne pas outrepasser complètement les limites de la réalité et les lois de la physique. Autrement, ils risquent de présenter des technologies tellement avancées qu’elles deviennent presque magiques, poussant les fans à se demander pourquoi ces outils ne résolvent pas tous les problèmes à eux seuls. Dans Star Trek, plusieurs technologies soulèvent ainsi des questions : les réplicateurs capables de créer quasiment n’importe quoi, ou encore l’Holodeck, qui génère des illusions immersives peuplées de personnages pouvant acquérir une forme de conscience et influencer la réalité. Pourtant, la technologie la plus problématique reste le téléporteur.

L’astronome et écrivain Phil Plait souligne que le téléporteur possède la capacité de réécrire l’ADN des personnes transportées, comme on le voit dans l’épisode « Unnatural Selection » de la série Next Generation où le dispositif est utilisé pour guérir le Dr Pulaski en remplaçant son ADN par une version antérieure. De même, dans le film de 1979 Star Trek: The Motion Picture, un accident tragique du téléporteur illustre le revers de cette faculté. Pourtant, malgré ce potentiel quasi illimité, ce pouvoir n’est pratiquement jamais exploité comme élément central d’une intrigue par la suite.

Cette absence peut s’expliquer par les implications troublantes que cela suggère : chaque personne passant par la baie du téléporteur est en fait scannée, détruite, puis recréée ailleurs. Une idée qui a sans doute découragé les scénaristes d’y revenir. De plus, posséder un appareil magique capable de remettre à zéro n’importe quel individu en le ramenant à sa version d’hier serait probablement trop puissant pour être laissé à disposition dans l’univers de la série.

Divertissement

Kirk et Trelane dans 'The Squire of Gothos'

La règle d’or de la science-fiction est claire : si vous n’êtes pas absolument certain de la science, ne l’intégrez pas. Pourquoi ? Parce que quelqu’un finira toujours par vérifier vos calculs. Dans l’épisode de la série originale « The Squire of Gothos », le personnage énigmatique Trelane déclare avoir observé la Terre. Les membres de l’Enterprise réalisent rapidement un calcul simplifié sur la distance entre les planètes et concluent que Trelane observe la Terre telle qu’elle était il y a environ 900 ans. Autrement dit, dans un décalage temporel dû à la vitesse finie de la lumière, il assiste au passé lointain de notre planète.

Cependant, comme le souligne la chaîne Truth OR Myth, la série originale se déroule au 23ème siècle, et plus précisément en 2265 lors de la première saison. Cela impliquerait que Trelane observe la Terre du 14ème siècle. Or, il fait explicitement référence à Napoléon et à la Révolution américaine, événements du début du 19ème siècle. Ainsi, ces officiers de Starfleet se révèlent soit complètement fautifs en mathématiques, soit déficients en physique de base, ou encore complètement erronés en histoire de la Terre.

Cette incohérence mathématique et historique souligne à quel point il est difficile de jongler avec la science et la culture dans un univers fictif si riche que celui de Star Trek, tout en maintenant une rigueur irréprochable. Ces petites erreurs sonnent pourtant comme autant de clins d’œil involontaires aux passionnés qui aiment analyser chaque détail de la saga.

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Ricardo Montalban et Walter Koenig dans Star Trek II : La Colère de Khan

Star Trek II : La Colère de Khan a redonné vie à la franchise cinématographique Star Trek après que le film précédent, The Motion Picture, n’ait pas réussi à susciter un grand engouement. Servant de suite à un épisode culte de la série originale intitulé « Space Seed », ce film offre une intrigue saisissante où l’équipage doit faire face à la crise du milieu de vie, tout en dévoilant des éléments emblématiques du passé du capitaine Kirk, notamment sa victoire contre le scénario sans issue connu sous le nom de Kobayashi Maru. C’est aussi l’occasion d’apprécier la performance mémorable de Ricardo Montalban, qui incarne Khan avec une intensité inoubliable.

Cependant, un détail perturbant pour les fans les plus attentifs vient troubler cette histoire : lors de la rencontre entre Pavel Chekov et Khan Noonien Singh sur la planète Ceti Alpha V, les deux personnages semblent se reconnaître, comme s’ils avaient déjà partagé un passé commun à bord de l’Enterprise.

Le problème est que Chekov n’apparaissait pas dans l’épisode original « Space Seed » lors de sa diffusion, et n’a donc jamais rencontré Khan à l’écran. Comme l’analyse le site Tor.com, cette reconnaissance mutuelle constitue une incohérence évidente. Même si l’on peut imaginer que Chekov aurait pu croiser Khan hors-champ — ce que plusieurs romans et bandes dessinées dérivés ont effectivement exploré, y compris la novelisation du film — ce glissement narratif témoigne d’une erreur que les scénaristes ont vraisemblablement choisie d’ignorer pour accentuer la tension dramatique.

Majel Barrett-Roddenberry dans le rôle de l'infirmière Chapel dans Star Trek

Un des éléments les plus emblématiques de l’univers futuriste imaginé par Gene Roddenberry est l’ordinateur du vaisseau, utilisant une technologie d’interaction vocale qui surpasse largement les assistants vocaux actuels comme Alexa. Ce qui a fait la popularité de l’ordinateur de l’Enterprise, c’est en grande partie la voix de Majel Barrett-Roddenberry, épouse de Gene Roddenberry, qui a prêté sa voix à l’ordinateur pendant plusieurs décennies. Elle incarnait également l’infirmière Chapel dans la série originale et la mère imposante de Deanna Troi, Lwaxana Troi. Son travail vocal apportait une véritable personnalité à l’ordinateur, tout en gardant un ton indubitablement électronique.

Cependant, un détail problématique complique quelque peu cette illusion, notamment dans Star Trek: The Next Generation. À plusieurs reprises, en raison d’un oubli en production, les sons respiratoires de Majel Barrett-Roddenberry lors de l’enregistrement de ses dialogues n’ont pas été supprimés. Or, un ordinateur n’aurait logiquement pas besoin de respirer. Ces petites imperfections auditives sont subtiles, mais perceptibles pour les auditeurs attentifs.

Par exemple, dans le premier épisode pilote de Star Trek: Voyager, lorsque le Lieutenant Tom Paris demande à un réplicateur la liste des variétés de soupe à la tomate disponibles (oui, une demande bien réelle), on entend clairement l’ordinateur inspirer entre les énumérations. Ce souffle vient briser l’illusion d’une intelligence artificielle avancée détaillant les multiples déclinaisons de ce mets dans un futur lointain.

Star Trek - Vitesse de distorsion

Dans l’univers admis par la science actuelle, la vitesse de la lumière — soit environ 299 792 kilomètres par seconde — est la limite absolue pour tout déplacement dans l’espace. Pourtant, la franchise de science-fiction Star Trek prend quelques libertés avec ces lois physiques. Pour éviter que l’Enterprise ne mette des décennies à atteindre sa première mission, les auteurs ont imaginé le moteur à distorsion. Cette technologie fictive permet de dépasser la vitesse de la lumière, garantissant ainsi des voyages rapides à travers la galaxie.

Le concept de vitesse de distorsion n’a jamais été rigoureusement défini, ce qui laisse place à une certaine interprétation. Le scientifique James O’Donoghue, relayé par Science Alert, a tenté quelques calculs : il en résulte que la vitesse « warp 1 » correspondrait en réalité à la vitesse de la lumière. Les vitesses « warp 2 » à « warp 10 » seraient simplement des multiples plus rapides — mais dans un flou scientifique persistant. Par exemple, selon ses calculs, atteindre Pluton depuis la Terre à vitesse « warp 1 » prendrait tout de même plus de quatre ans, ce qui est loin d’être pratique dans une série où tout va très vite.

Le véritable problème apparaît quand on analyse les détails des scènes d’action. Imaginez une poursuite entre l’Enterprise et un vaisseau klingon au warp 1. Les Klingons sortent du mode distorsion, et une seconde plus tard, l’Enterprise fait de même. En une seconde, le vaisseau de Starfleet s’est pourtant déjà éloigné de 299 792 kilomètres — soit plus que la distance entre la Terre et la Lune. Ces écarts donnent une impression bien étrange dans le vide spatial, où une fraction de seconde suffit à séparer les vaisseaux par des dizaines de milliers de kilomètres.

Brent Spiner dans le rôle de Data dans Star Trek : La Nouvelle Génération

Parmi les charmes de Star Trek, on compte ses explorations intelligentes des clichés de la science-fiction, et l’androïde Data représente l’une des incarnations les plus réussies de cette réflexion. Ce personnage permet à la saga d’aborder des questions complexes comme la conscience, le libre arbitre et la spiritualité avec finesse et originalité, tout en offrant parfois des situations humoristiques liées à sa nature robotique.

Cependant, l’une des erreurs les plus flagrantes des scénaristes de La Nouvelle Génération concerne l’utilisation supposée des contractions par Data. Il est établi qu’en raison de ses limitations programmées, Data ne peut pas utiliser de contractions, une idée introduite tardivement dans la série, précisément dans le douzième épisode, “Datalore”. Cette restriction conférait au personnage une certaine formalité décalée accentuant son inhumanité.

Cette décision scénaristique a toutefois été critiquée, notamment par Wil Wheaton, acteur de la série, qui expliquait que ce choix avait été ajouté pour différencier Data de son « frère » Lore, un autre androïde incarné par Brent Spiner. Il regrettait la maladresse de cette introduction, d’autant plus que Data employait déjà des contractions dans les épisodes précédents.

Au fil de la série, les auteurs ont finalement abandonné cette règle, sans explications précises. Cette incohérence initiale demeure une erreur Star Trek notable, née d’une idée intéressante mais mal exploitée, qui a malgré tout marqué l’évolution du personnage.

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