Un an jour pour jour après la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, les spectateurs ayant regardé la vasque olympique dans le ciel parisien samedi soir ont constaté l’apparition d’un message exceptionnel s’affichant sur le ballon lumineux durant une dizaine de minutes : « Stop génocide à Gaza », suivi du logo d’Amnesty International. Cette organisation non gouvernementale, à l’initiative de cette intervention, souhaitait ainsi « rappeler que ce qui se passe à Gaza aujourd’hui ne correspond en rien à l’esprit olympique », selon un communiqué officiel.
« Ce qui se déroule à Gaza va totalement à l’encontre des valeurs d’humanisme et de pacifisme promues par la Charte olympique. L’ampleur des violations commises par l’armée israélienne contre les populations civiles – hommes, femmes, personnes âgées, enfants – nous contraint, à l’occasion de cette célébration olympique, à souligner la nécessité d’un arrêt immédiat du génocide actuellement perpétré à Gaza », a affirmé Anne Savinel-Barras, présidente d’Amnesty International France.
Un appel pressant adressé à la France
L’ONG condamne également les « crimes odieux » commis par le Hamas et d’autres groupes palestiniens lors de l’attaque du 7 octobre 2023, mais insiste sur le fait que « toutes les limites du droit international humanitaire ont été franchies dans le génocide perpétré à Gaza ». Amnesty International exhorte la France à « passer des paroles aux actes », à « respecter ses obligations de prévention et de sanction du génocide en cours dans la bande de Gaza occupée » et à « collaborer avec la Cour pénale internationale ».
Alors qu’une conférence des Nations unies doit se tenir prochainement pour discuter d’une résolution pacifique du conflit israélo-palestinien et de la mise en place d’une solution à deux États, Amnesty International considère que la France doit agir concrètement au sein de cette conférence pour que les États participants adoptent en urgence des mesures concrètes visant à mettre fin au génocide.
Interpellations et relâchements liés à la projection
Selon Amnesty International, le dispositif utilisé pour projeter le message sur la vasque olympique se compose d’un appareil léger, propre et peu énergivore, conçu pour ne laisser aucune trace sur la vasque.
Deux individus ont été arrêtés d’après les informations rapportées : un homme se trouvant sur le balcon de l’hôtel Regina, rue de Rivoli, lieu d’où le message était projeté, et un second, locataire de la chambre. Ils ont été libérés après environ une heure et demie, après avoir reconnu les faits, sans poursuites envisagées, aucune infraction n’ayant été retenue.
