Sommaire
Accusations d’agression entre le Mali et l’Algérie
Près de mille personnes ont manifesté à Bamako, à l’initiative d’organisations de la jeunesse malienne, contre ce qu’elles qualifient d’agression de l’Algérie. Le Mali accuse le pays voisin d’avoir abattu un drone de son armée dans son espace aérien, ce qui a conduit à des tensions croissantes entre les deux nations.
Le rassemblement, organisé par le Conseil national de la Jeunesse du Mali (CNJ), a eu lieu dans un centre de conférences de la capitale. Sory Ibrahim Cissé, président du CNJ, a exprimé son soutien aux autorités maliennes face à cette situation, soulignant que l’Algérie avait toujours entretenu une relation ambivalente avec le Mali. Il a souligné la nécessité d’établir une relation saine et honnête entre les deux pays pour lutter contre le terrorisme.
Violation de l’espace aérien malien
Les tensions ont commencé lorsqu’après une série d’incidents, le Mali a accusé l’Algérie d’avoir abattu l’un de ses drones, considérant cela comme une violation inacceptable de son espace aérien. Les autorités algériennes ont rejeté ces accusations, soutenant que les données radar de leur ministère de la Défense prouvaient que le drone malien avait violé leur souveraineté.
Les responsables maliens ont affirmé qu’une enquête menée par leur armée avait établi, avec une certitude absolue, que cet abattage résultait d’une action hostile préméditée par l’Algérie. Cette déclaration a exacerbé les tensions, le Mali accusant l’Algérie d’agir en tant que base militaire pour des activités de rébellion et de terrorisme.
Relations tendues entre le Mali et l’Algérie
Les relations entre Bamako et Alger se sont détériorées au fil des ans. Le Mali reproche à l’Algérie de favoriser des groupes terroristes dans la région frontalière. En janvier 2024, la junte malienne avait déjà annoncé la cessation immédiate de l’accord de paix d’Alger signé en 2015, qui était considéré comme un élément clé pour stabiliser le pays.
Le Mali, confronté à une crise sécuritaire depuis 2012 alimentée par des violences de groupes affiliés à Al-Qaida et à l’État islamique, voit dans cette agression une menace supplémentaire à sa sécurité nationale et à ses efforts pour rétablir l’ordre et la paix dans la région.