Pourquoi les chauves-souris portent tant de maladies révélées

par Olivier
0 commentaire
A+A-
Reset
Pourquoi les chauves-souris portent tant de maladies révélées
Chine, France

Scientifique réalisant des expériences

Oubliez Bruce Wayne, avec ses gadgets et son fardeau émotionnel. Le véritable héros ailé pèse moins de 30 grammes. Il s’agit de la chauve-souris fer à cheval chinoise qui, selon certaines estimations évoquées par le New York Times, pourrait être une source possible du coronavirus.

Le Times cite le Dr Peter Dascak, président de l’EcoHealth Alliance et scientifique ayant consacré quinze ans à étudier les maladies capables de passer d’une espèce animale à une autre, y compris aux humains. Ces maladies, appelées zoonoses, sont un phénomène bien réel, et non pas un roman de science-fiction. Comme l’explique NPR, les épidémies du SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) et du MERS (Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient) ont toutes deux pour origine un coronavirus provenant des chauves-souris, de même qu’une épidémie dévastatrice chez les porcs. Ces chauves-souris sont des réservoirs naturels pour plusieurs virus, notamment celui d’Ebola. Contrairement à l’idée reçue, si elles sont souvent accusées de propager la rage, ces mammifères volants peuvent en réalité être malades uniquement dans le cas de ce virus précis, tandis qu’ils hébergent sans symptômes d’autres agents pathogènes.

Chauve-souris en vol

Les chauves-souris fascinent par bien des aspects : elles sont des mammifères capables de voler, utilisent l’écholocalisation pour se repérer et chasser des insectes en grand nombre, et présentent une diversité de tailles remarquable selon les espèces. Mais leur particularité la plus étonnante réside dans leur système immunitaire. Ce dernier leur permet de tolérer de nombreux virus sans tomber malades, facilitant ainsi la transmission de pathogènes à d’autres animaux, y compris l’être humain.

Une hypothèse avancée suggère que leur capacité à voler, exigeant un métabolisme intense, a contribué à façonner une réponse immunitaire atténuée face aux virus. Ce mécanisme permet aux chauves-souris de coexister pacifiquement avec plusieurs agents infectieux qui seraient autrement nuisibles.

Avant de pointer du doigt les chauves-souris, il est important de noter qu’elles ne sont pas les seules à transmettre des maladies. D’autres animaux, comme les rongeurs, les primates, et les oiseaux, sont également des vecteurs potentiels. Une des principales façons dont ces maladies sautent d’une espèce à une autre est liée à la consommation humaine de chauves-souris. En réalité, ce sont souvent les activités humaines qui empiètent sur les habitats naturels des chauves-souris, et non l’inverse. Alors, plutôt que de chercher ces créatures volantes, mieux vaut privilégier une alimentation respectueuse de la biodiversité.

Suggestions d'Articles

Laisser un Commentaire