Stephen King ne mâche pas ses mots concernant les films de super-héros, notamment ceux produits par Marvel. L’écrivain américain, qui détient le record d’adaptations de ses œuvres au cinéma, a vivement critiqué la manière dont la violence est représentée dans ces blockbusters destinés au grand public.
« Si vous regardez ces films de super-héros, vous verrez des super-vilains qui détruisent des quartiers entiers mais vous ne voyez jamais une goutte de sang », a dénoncé l’auteur de Ça et Shining lors d’un entretien accordé au Times. « Et c’est regrettable. C’est presque de la pornographie. »
Adepte d’un réalisme brutal
Face à ce traitement de la violence qu’il juge hypocrite et édulcoré, Stephen King impose l’inverse dans les adaptations de ses livres. Pour sa dernière adaptation, The Long Walk (Marche ou Crève), il a exigé du scénariste JT Mollner et du réalisateur Francis Lawrence qu’ils montrent sans fard la brutalité de l’histoire.
« Je leur ai dit que s’ils ne comptaient pas montrer les choses comme elles sont dans The Long Walk, qu’ils ne se fatiguent pas. Et donc ils ont fait un film assez brutal », a-t-il ajouté.
L’adaptation, portée par Cooper Hoffman, David Jonsson et Charlie Plummer, décrit un concours annuel où les participants doivent maintenir une vitesse d’au moins cinq kilomètres par heure sous peine d’être exécutés. Pour Stephen King, cette violence explicite sert le propos narratif, contrairement aux films Marvel qu’il accuse de spectaculariser la destruction sans en montrer les vraies conséquences. Marche ou Crève sortira dans les salles françaises le 1er octobre prochain.