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Le 2 septembre, à Argelès‑sur‑Mer (Pyrénées‑Orientales), un client d’un restaurant a tenté de partir sans régler une addition de 38,50 €. Le gérant, grand amateur de course à pied, a été alerté par un autre convive et a rapidement rattrapé l’homme.
Le déroulé des faits
Le quadragénaire s’était présenté comme un contrôleur SNCF. « Tout au long du repas, on a pas mal échangé, il m’a raconté sa vie, et moi la mienne. Il était très content du repas et a même laissé un avis sur Internet », raconte le patron. Après le repas, le restaurateur lui a offert deux digestifs et la conversation s’est poursuivie.
Quelques minutes plus tard, le client a salué son hôte… et est parti sans régler sa note. Dans la précipitation, le patron ne s’en est pas rendu compte immédiatement : « On avait bien sympathisé, j’étais à l’aise, dans ma tête, il avait payé. » Alerté par un autre convive, le propriétaire — sportif — s’est aussitôt lancé à sa poursuite et l’a rapidement rattrapé.
Reconnaissance et suite
Sur place, le quadragénaire a d’abord nié les faits avant de les reconnaître. Il a finalement réglé l’addition, sans payer les digestifs, que le gérant a décidé d’offrir. Visiblement pas rancunier, le restaurateur n’a pas porté plainte : « Tout s’est bien terminé, j’ai été payé, c’est plutôt insolite et je vais en rigoler quelques années », conclut‑il.
Cadre juridique
Quitter un établissement sans payer constitue un délit, souvent appelé « resto‑basket ». L’article 313‑5 du Code pénal prévoit des peines pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende. Pour qu’une condamnation soit possible, trois conditions sont généralement requises : avoir utilisé le service d’un professionnel, savoir qu’on est incapable de payer ou être délibérément décidé à ne pas payer, et être de mauvaise foi (c’est‑à‑dire n’avoir jamais eu l’intention de régler).