Un an après le meurtre de Philippine, l’expertise psychiatrique du suspect met en lumière une « dangerosité majeure » et une « amnésie factice », selon RTL. Les conclusions du médecin expert, consultées par le média, décrivent un homme âgé de 23 ans, de nationalité marocaine, mis en examen pour meurtre, viol en récidive, vol en récidive et escroquerie.
Une amnésie « factice » et « utilitaire »
Le suspect a affirmé à plusieurs reprises ne pas se souvenir de la journée en question. Le psychiatre parle d’une amnésie « factice » et « utilitaire », estimant que ces déclarations relèvent d’une stratégie plutôt que d’un trouble mnésique authentique. L’expert souligne une « dangerosité majeure » et un risque élevé de récidive. Il juge par ailleurs le mis en cause pleinement accessible à une sanction pénale : aucune perturbation psychique ou trouble psychiatrique n’a été relevé permettant d’affecter sa responsabilité.
Le 21 septembre 2024, le corps de Philippine avait été retrouvé lors d’une battue dans le bois de Boulogne, non loin de son université. Sa famille avait signalé sa disparition ; elle avait été vue pour la dernière fois le vendredi précédent, à l’heure du déjeuner, à proximité du bois.
Vif débat sur les OQTF
Le meurtre Philippine avait provoqué un fort émoi en France et relancé un débat politique intense. Le suspect, présenté sous l’initiale Taha O., avait déjà été condamné en 2021 pour viol et libéré en juin 2024 « en fin de peine », selon le parquet de Paris. Après sa sortie de prison, il avait été placé en rétention administrative à Metz puis, à sa remise en liberté, assigné à résidence dans un hôtel de l’Yonne où il ne s’était pas présenté.
N’ayant pas respecté son obligation de pointer, il avait été inscrit au fichier des personnes recherchées la veille du meurtre, le 19 septembre. Il faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), situation qui a alimenté de vives réactions au niveau politique et médiatique.