Sommaire
Étude et portée
Difficile de quantifier précisément et surtout d’attribuer toutes les évolutions. Mais selon une étude inédite d’Airparif publiée à l’occasion de l’anniversaire de l’Accord de Paris, les mesures de lutte contre la pollution de l’air en Île-de-France auraient permis d’économiser 61 milliards d’euros sur dix ans (2010–2019). Airparif présente ces résultats comme une estimation des bénéfices sanitaires et économiques liés à l’amélioration de la qualité de l’air.
Mécanisme des économies
Ces gains s’expliqueraient principalement par la réduction de la mortalité liée aux particules fines, rappelle un article relayé par France Bleu. L’étude souligne que ces bénéfices sont environ dix fois supérieurs aux investissements engagés pour améliorer la qualité de l’air sur la période, estimés à 5 milliards d’euros sur dix ans. La baisse de la mortalité a entraîné des économies en matière de santé publique — hospitalisations, traitements — ainsi qu’en perte de productivité et en retraites anticipées.
Chiffres clés et limites de l’évaluation
L’étude avance des chiffres précis : le nombre de décès liés à la pollution atmosphérique serait passé de 10 350 en 2010 à 6 220 en 2019. En contrepartie, l’amélioration de la qualité de l’air représente encore un coût annuel significatif : 28 milliards d’euros par an, soit plus de 2 200 € par an et par Francilien.
La majeure partie de ces coûts (93 %) est liée aux décès prématurés attribuables à la pollution et à la morbidité. D’autres postes de coûts comprennent la dégradation des bâtiments et les pertes agricoles. L’étude signale également des conséquences non sanitaires évaluées à 327 millions d’euros par an, une estimation probablement sous‑estimée : certaines dimensions, comme l’érosion de la biodiversité ou la dépréciation immobilière, n’ont pas pu être chiffrées.