Alexandre Astier dévoile ‘Kaamelott 2’ : un film d’aventure incontournable

par Olivier
0 commentaire
A+A-
Reset
Alexandre Astier dévoile 'Kaamelott 2' : un film d'aventure incontournable
France

Fiche d’identité

  • Alexandre Astier est épuisé mais heureux d’avoir fini son film.
  • Il a articulé son récit autour des aventures de jeunes chevaliers.
  • Il va se mettre au montage de la deuxième partie qui est déjà tournée.

Quelques jours avant la sortie de Kaamelott 2 : Partie 1, Alexandre Astier paraît fatigué mais confiant. Il a mis la dernière main à ce film pharaonique et est désormais prêt à en parler. Le roi Arthur, qu’il incarne, traverse une profonde dépression au début d’un récit riche en péripéties, personnages et répliques savoureuses.

On retrouve presque tous les habitués de l’univers de Kaamelott, ainsi que quelques nouveautés bienvenues. Notre bon souverain nous ayant accordé une audience, entrons dans le vif du sujet avec nos doléances.

Pourquoi un film de près de deux heures trente ? Et pourquoi en deux parties ?

Parce qu’ils partent à l’aventure, parce qu’ils ne vont pas au même endroit, parce qu’ils sont nombreux et parce qu’il faut raconter tout cela, il se passe énormément de choses. Il y a suffisamment d’éléments pour la première partie. Mais la partie 2 ne plaisante pas non plus.

Comment avez-vous organisé tout ça ?

Tout s’articule quasiment autour de ceux que j’appelle « les jeunes aventuriers ». Ce sont ceux qui partent dans la glace. Pour moi, c’est vraiment une partie de jeu de rôle lambda : ils ne savent pas faire grand‑chose, mais ils débordent d’optimisme et sont un peu naïfs sur beaucoup de choses. C’est le fil principal, celui de l’aventure avec un grand A, comme celles qu’on trouvait dans les livres dont vous êtes le héros.

Comment passe-t-on de petites vignettes télé à une production aussi lourde ?

La série était composée de vignettes. Mais il y en avait cent à faire par saison, ce qui représentait déjà un travail énorme, surtout pour organiser une chronologie. Au début, la chronologie n’était pas très forte, mais dès les saisons 2 et 3, il valait mieux les voir dans l’ordre. En réalité, ça a toujours été une sorte d’usine. Ce double film est effectivement colossal, avec tous ces personnages qui partent dans des endroits différents du monde puis qui doivent se regrouper dans la partie 2.

Reviendriez-vous à une économie plus modeste pour l’univers de Kaamelott ?

Je ne crois pas. Kaamelott met en scène des personnages fragiles confrontés à un environnement périlleux. Pour montrer le péril, il faut les moyens de rendre des choses spectaculaires : des décors, des créatures inexistantes, des ambiances particulières. Je trouve que Kaamelott a gagné à être situé dans un univers solide et dangereux. Simuler le péril sans moyens, ça tient cinq minutes.

Est-il possible de suivre si on ne connaît pas Kaamelott ?

J’ai l’impression que, dans les grandes lignes, on peut comprendre qu’il y a un homme dépressif, roi de Bretagne, qui replante son épée et envoie des gens à l’aventure. On saisit vite que Lancelot n’est pas son ami. Mais on profite peut‑être moins du film si on ne connaît pas la série, car on comprend moins les clins d’œil et on passe à côté de nombreuses références. Les fans de Kaamelott seront évidemment en terrain connu.

Qui sont vos fans ?

Je fais une distinction entre les fans et ceux qui aiment mon univers. Les personnes qui apprécient mon travail sont ouvertes : elles aiment une façon de faire et ne tiennent pas à ce que tout soit figé. Les fans, eux, attendent une réitération de ce qu’ils connaissent et ne sont pas toujours prêts à être surpris — d’autant plus que l’industrie tend à privilégier la répétition plutôt que l’innovation, la jugeant plus rentable.

Était-il difficile d’intégrer le départ de Franck Pitiot alias Perceval ?

Au départ, ça a été chaud, puis quand j’ai trouvé quoi en faire, ça m’a beaucoup plu. Je n’aurais pas provoqué ce départ, mais comme il s’est imposé, j’ai rebondi et trouvé un moyen de gérer son absence. Si Franck Pitiot n’était plus présent, Perceval reste tout de même présent dans l’histoire et il apparaîtra aussi dans la deuxième partie.

Vous identifiez‑vous au roi Arthur ?

Je suis moins découragé que lui, même si je peux prétendre posséder quelques traits arthuriens. Il a un côté fédérateur qui me correspond, mais il refuse son destin et repart à l’aventure à contrecœur. Je ne m’identifie pas à cet aspect de son caractère.

Êtes‑vous inquiet pour la sortie ?

Je ne suis pas très doué pour lire les chiffres, donc ça ne m’inquiète pas. Il est difficile de mesurer un succès : je ne place pas mon ego dans le nombre d’entrées. Les films ont une longue vie après la salle, surtout lorsqu’ils font partie d’une saga. Je vais maintenant m’atteler au montage de la deuxième partie, déjà tournée, puis je m’attaquerai au dernier volet de la trilogie.

Suggestions d'Articles

Laisser un Commentaire