Démantèlement d’un trafic de drogue entre l’Algérie et les Pays-Bas

par Olivier
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Démantèlement d'un trafic de drogue entre l'Algérie et les Pays-Bas
Algérie, Pays-Bas, France
Mathilde Durand

C’est l’aboutissement d’une enquête au long cours. Le parquet de Marseille a annoncé le démantèlement d’un trafic de drogue de synthèse international entre les Pays‑Bas et l’Algérie, dans un communiqué. Une vague d’interpellations, menée entre le 13 et le 15 octobre, a entraîné la mise en examen de huit personnes.

Les perquisitions ont permis la saisie de 88 kilogrammes d’ecstasy, de 85 000 euros, dont 75 000 euros en liquide, d’un pistolet, de huit véhicules et d’un bien immobilier estimé à 300 000 euros. Outre la section de recherches de Marseille‑PACA et l’Office national antifraude, les opérations ont mobilisé le GIGN ainsi que des forces policières basées à Lille, en Belgique et en Espagne.

Une enquête ouverte en 2024

Tout a commencé par un renseignement de l’OFAST, à la fin de 2024, qui a permis de soupçonner l’existence d’une organisation implantée à Marseille. Selon les éléments recueillis, cette structure, au fonctionnement bien rodé, importait de la MDMA depuis un pays du Benelux puis l’exportait vers l’Algérie pour la revente.

Une enquête a été ouverte dès novembre 2024 pour « importation et exportation de produits stupéfiants en bande organisée » et « association de malfaiteurs en vue de la commission de délits punis de 10 ans d’emprisonnement », confiée à la section de recherches de Marseille‑PACA.

Les enquêteurs ont rapidement confirmé le trafic de drogue. Ils ont découvert une filière d’approvisionnement passant par des trajets en TGV entre les gares de Lille Europe et d’Aix‑TGV. Un livreur chargé des transports a été identifié ainsi qu’un collecteur d’argent dit « saraf », terme désignant le banquier occulte d’un réseau : ce dernier remettait les recettes des ventes à l’équipe basée à Marseille, qui réinvestissait ces fonds dans l’achat de stupéfiants.

Une fois arrivées dans le Sud, les doses étaient dissimulées dans des spas, des pergolas ou des climatiseurs achetés en grande surface de bricolage. Après reconditionnement, les marchandises étaient confiées à des transporteurs pour être exportées vers l’Algérie via le port de Marseille.

C’est lors d’un de ces trajets en train, alors qu’un approvisionnement était en cours, que l’opération lancée le 13 octobre a abouti à ce coup de filet. Parmi les huit personnes mises en examen, trois ont été placées en détention provisoire, deux sont sous contrôle judiciaire et trois sont incarcérées provisoirement en attente d’un débat sur leur détention, précise le parquet de Marseille.

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