Climat: la France craint un échec européen avant la COP30 au Brésil

par Olivier
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Climat: la France craint un échec européen avant la COP30 au Brésil
France, Allemagne, Espagne, Hongrie, Pologne, République Tchèque, Italie, Brésil
20 Minutes avec AFP

La France pousse pour un accord climatique UE COP30 et craint qu’un échec européen avant la COP30 au Brésil ne soit « un désastre ». Le gouvernement met la pression pour que les États membres s’accordent sur leur objectif climatique de 2035 avant le rendez‑vous international. « C’est une journée cruciale. Il est extrêmement important que nous arrivions à conclure » un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne, a insisté la ministre française de la Transition écologique. L’inverse serait « un désastre », a ajouté Monique Barbut à son arrivée à une réunion décisive à Bruxelles mardi.

« Il faut être 27 pour danser le tango »

Les ministres de l’Environnement des Vingt‑sept doivent s’accorder à l’unanimité sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre pour 2035 — objectif réclamé depuis des mois par l’ONU en vue de la COP — et à la majorité qualifiée sur une loi climat fixée pour 2040.

À ce stade, ils n’ont pas encore endossé l’objectif proposé par la Commission européenne de réduire de 90 % les émissions en 2040 par rapport à 1990 — l’UE affichait une baisse de 37 % en 2023 — ce qui impliquerait des transformations majeures pour l’industrie et le quotidien des Européens. « Il faut être 27 pour danser le tango », a prévenu en souriant le commissaire européen en charge du climat, Wopke Hoekstra, laissant présager des tractations ardues.

« La décision doit être prise aujourd’hui », a martelé le ministre allemand Carsten Schneider. « Je souhaite que nos chefs d’État et de gouvernement se rendent au Brésil avec un mandat très fort, un rôle de leader clair pour l’Europe ». Le bras de fer est d’autant plus difficile dans une Europe qui, ces derniers mois, a relégué les questions climatiques derrière les enjeux de défense et de compétitivité.

L’Espagne, les pays scandinaves et l’Allemagne soutiennent l’objectif de la Commission. Mais la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et l’Italie y voient une menace pour leur industrie. La France, elle, a entretenu le suspense jusqu’au bout, s’attirant les foudres des organisations environnementales.

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