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Trois hommes ont été tués par balles en Martinique dans la nuit de vendredi à samedi, dont deux dans la même cité, portant à 40 le nombre d’homicides dans ce département en 2025.
Premier meurtre à Schoelcher
Le premier homicide a eu lieu vendredi soir dans la cité Ozanam, sur la commune de Schoelcher, au centre de l’île. La victime, un jeune homme de 19 ans, a été mortellement touchée par des tirs et retrouvée sur la voie publique avec deux balles au thorax. Son décès a été constaté par un médecin urgentiste à 22h20, a précisé le procureur Yann Le Bris.
Une nouvelle victime pendant l’enquête
Selon les premiers témoignages, à confirmer par l’enquête conduite par la section de recherches de la gendarmerie, la personne décédée s’était violemment disputée quelques instants auparavant avec un autre homme, pour des motifs liés à leurs relations amoureuses, a indiqué le magistrat.
Vers 0h15, alors que les enquêteurs procédaient aux constatations sur la scène du premier crime, des tirs ont retenti et un homme a été découvert au pied d’un bâtiment, atteint d’une blessure mortelle à la tête. Un pistolet Taurus a été retrouvé sur lui, a précisé le procureur.
Une rixe, un mort
La « clameur publique » a désigné cette seconde victime comme pouvant être l’auteur des premiers tirs mortels survenus dans la cité quelques heures plus tôt, a rapporté le parquet.
Le troisième homicide de la nuit s’est produit au Lamentin, vers 4h30. À la suite d’un événement festif organisé à l’hippodrome de Carrère, une rixe a éclaté entre plusieurs personnes et un homme a été atteint d’une balle au thorax. Son décès a été constaté vers 5 heures. Trois douilles ont été retrouvées sur la scène ; la police judiciaire a été saisie de l’enquête, qui n’est pas liée aux faits précédents.
Le fléau des armes à feu
Quarante homicides, dont 34 par arme à feu, ont été commis en Martinique depuis le début de l’année 2025. L’usage des armes, en particulier parmi les jeunes, constitue un véritable fléau sur l’île, comme en Guadeloupe et à Saint‑Martin.
Dans un communiqué, le préfet de la Martinique, Etienne Desplanques, a réaffirmé sa détermination et la mobilisation complète des forces de l’ordre dans la lutte contre les trafics, notamment le trafic d’armes, et leurs effets profondément déstabilisateurs.
Le président du conseil exécutif de Martinique, Serge Letchimy, a appelé l’État à prendre « des mesures d’urgence renforcées », estimant que la population martiniquaise est en droit d’attendre une réaction ferme face à cette spirale dramatique.
Le bilan des homicides Martinique 2025 met en lumière une situation sécuritaire préoccupante sur l’île.
Même violence en Guadeloupe
La nuit a également été marquée par un homicide en Guadeloupe, cette fois au couteau : à Saint‑François, les secours ont pris en charge un homme en arrêt cardio‑respiratoire sur la voie publique présentant trois plaies au haut du corps, qui n’a pas pu être réanimé.
Au moins 51 homicides ont été enregistrés en 2025 sur le ressort de la cour d’appel de Basse‑Terre, qui comprend la Guadeloupe et la partie française de l’île de Saint‑Martin. En Guadeloupe et en Martinique, le taux d’homicide est environ six fois supérieur à la moyenne nationale.