Films et séries royaux mal vus par les historiens : ce qu’il faut savoir

par Zoé
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Films et séries royaux mal vus par les historiens : ce qu’il faut savoir
France, Royaume-Uni, Autriche, Japon
Sam Neill et Jonathan Rhys Meyers sur le tournage des Tudors

Il est facile de comprendre pourquoi la royauté fascine autant les créateurs de drames historiques. Les membres des familles royales partagent avec nous les mêmes passions, peurs et doutes, mais leurs épreuves se déroulent dans des palais somptueux, parés de vêtements élégants. Jusqu’à l’arrivée des salles de bains modernes, on peut même imaginer qu’ils bénéficiaient d’une hygiène plus raffinée que le commun des mortels.

Le pouvoir, souvent mêlé à des lignées consanguines, a tendance à façonner des personnalités extravagantes, parfaites pour des interprétations théâtrales colorées. C’est un véritable vivier d’inspiration pour les cinéastes en quête d’histoires captivantes et de caractères charismatiques.

Cependant, tous les drames historiques ne se valent pas. Certains, qui prétendent s’inspirer de faits réels, s’éloignent beaucoup de la vérité historique. Attirés par les gros budgets et des récits spectaculaires, certains réalisateurs ont osé présenter un Henri VIII séducteur, une Élisabeth d’Autriche rayonnante, ou encore un Atahualpa des Incas interprété par Christopher Plummer maquillé en beige. Ces expérimentations ont bel et bien été produites, mais elles ont aussi causé le grincement de dents de nombreux historiens, irrités par ces libertés prises avec la réalité.

Affiche du film The King's Speech

The King’s Speech offre une occasion rare de voir Helena Bonham Carter avec les cheveux coiffés, mais son récit historique laisse à désirer.

Le film exagère considérablement la gravité du bégaiement du roi George VI. Certes, il avait des difficultés d’élocution, mais contrairement à certains bègues, il pouvait les maîtriser grâce à une forte concentration. En 1927, bien avant son célèbre discours, le roi avait déjà pris la parole avec succès devant le parlement australien. Les enregistrements d’époque témoignent d’une dysphasie bien moins marquée que celle dépeinte au cinéma.

Par ailleurs, le portrait des membres clés de la famille royale est déformé. Edward VII n’était pas intimidant, du moins pas pour ses petits-enfants. Quant à la reine Mary, mère de George, elle n’était pas cette « reine de glace » montrée dans le film. Bien au contraire, c’est elle qui a réconforté George lorsque son frère a renoncé au trône, lui laissant le lourd fardeau royal. Même Edward VIII, souvent critiqué pour son rôle controversé et son admiration pour le nazisme, ne s’est pas montré tyrannique envers son frère.

Enfin, le film commet une erreur surprenante en présentant la duchesse d’York, future reine Elizabeth et reine mère, comme ignorante du fonctionnement des ascenseurs. En réalité, elle vivait à Londres, l’une des villes les plus modernes à l’époque, où ces appareils existaient depuis plusieurs décennies déjà.

Peter O'Toole dans Becket

Peter O’Toole incarne le roi Henri II d’Angleterre à deux reprises : dans Becket (1964) et The Lion in Winter (1968). Becket est moins mémorable, en partie parce que Katharine Hepburn n’y figure pas. Adapté d’une pièce du dramaturge français Jean Anouilh, ce film retrace l’amitié—et la romance sous-entendue—entre Henri II et son ami Thomas Becket. Cette relation se détériore lorsqu’Henri nomme Thomas archevêque de Cantorbéry, générant une tension qui mène au meurtre de Becket, peut-être sur ordre du roi.

Le principal défaut de Becket réside dans la place marginale accordée à la mère et l’épouse d’Henri : l’impératrice Mathilde et Aliénor d’Aquitaine. Ces femmes, pourtant majeures dans l’histoire du XIIe siècle, sont reléguées à des rôles secondaires dans le film. Mathilde a mené une guerre civile pour revendiquer le trône d’Angleterre, presque couronnée de succès. Quant à Aliénor, qui avait participé à une croisade avec son premier mari, roi de France, elle divorça pour épouser le plus jeune et séduisant Henri II. Le film minimise leur courage et leurs exploits, se limitant à des représentations caricaturales, notamment par des coiffures anachroniques.

Par ailleurs, le film dépeint Thomas Becket comme un « Saxon », distinct de la classe normande conquérante. En réalité, Becket était d’origine normande sur le plan culturel et généalogique. Cette erreur introduit un conflit culturel fictif, absurde dans le contexte historique réel de la conquête normande et de ses suites.

Jonathan Rhys Meyers dans le rôle de Henry VIII dans The Tudors

L’interprétation de Jonathan Rhys Meyers en Henri VIII dans The Tudors n’est pas complètement erronée. Loin des idées reçues sur le monarque obsédé par ses divorces, Henri VIII était un roi grand, athlétique et blond fraise, réputé pour son charme dès ses jeunes années. Ainsi, dresser le portrait d’un « Henri beau gosse » s’avère historiquement plausible, même s’il diffère de l’image contemporaine souvent véhiculée.

Cependant, la série s’éloigne nettement des faits historiques par plusieurs libertés artistiques, dans un style classique « sex and drama ». De nombreuses relations amoureuses inventées s’ajoutent à celles réellement attribuées à Henri VIII et son proche ami, le duc de Suffolk. L’un des récits les plus fantasques — mais inexact — évoque une liaison entre Henri et Marguerite de Navarre, sœur du roi de France.

Un choix plus curieux consiste à fusionner les deux sœurs d’Henri, Margaret et Mary, en un seul personnage, baptisé Margaret. Cette dernière est mariée au roi du Portugal en fiction, alors que les véritables Tudor avaient des destinées bien plus riches. Margaret, épouse du roi d’Écosse James IV, joua un rôle politique actif dans le pays après la mort de son époux. Par ailleurs, elle est l’ancêtre de James VI d’Écosse, qui devint roi d’Angleterre à la mort d’Élisabeth Ière.

Quant à Mary Tudor, elle fut brièvement reine de France avant de s’enfuir avec Charles Brandon, le duc de Suffolk. Ces intrigues entre les sœurs royales et leurs descendants ont marqué les luttes de pouvoir postérieures à Henri VIII, mais la série The Tudors n’a pas couvert ces événements, étant limitée en nombre de saisons.

Mary, reine d’Écosse

Saorise Ronan et Margot Robbie lors d'une première de film

L’un des faits les plus frustrants de l’histoire Tudor est que la reine Élisabeth Ire et Mary, reine d’Écosse, ne se sont jamais rencontrées. L’imagination s’emballe à l’idée de ce que ces deux femmes puissantes et ambitieuses, dont l’une réussit finalement à garder son trône tandis que l’autre ne le fait pas, auraient pu se dire si elles avaient eu l’occasion. Pourtant, la prudente Élisabeth n’a jamais voulu offrir à Mary, connue pour son charme et sa séduction, la possibilité d’influencer davantage de membres de la cour anglaise, y compris elle-même. Leur relation se limitait donc à des échanges épistolaires.

Le film « Mary, Queen of Scots » sorti en 2018 ne fait pas exception en imaginant une rencontre entre elles, un artifice narratif souvent pardonné par le public, qui peut le percevoir comme une histoire telle qu’on aurait aimé qu’elle se déroule.

En revanche, certaines libertés prises par le scénario sont plus contestables, notamment la représentation du second mari de Mary, Lord Darnley, comme un homme homosexuel. Ce personnage, un noble anglais capricieux, reste une énigme historique, notamment à cause des circonstances obscures de son assassinat qui continuent de susciter des débats. Cependant, il y a peu d’éléments suggérant son orientation sexuelle comme homosexuelle.

Même dans ce contexte, il est d’autant plus problématique que le film montre une relation amoureuse entre Darnley et David Rizzio, confident et employé de Mary, que Darnley finit par assassiner – un fait bien réel. En vérité, Darnley soupçonnait plutôt Rizzio d’avoir rendu Mary enceinte du futur roi Jacques, figure célèbre notamment pour la Bible qui porte son nom.

Napoléon

Joaquin Phoenix lors d'une séance photo pour Napoléon

Il est presque impossible de résumer la carrière de Napoléon en un seul film sans que cela paraisse compressé. L’empereur des Français a eu une vie incroyablement riche en événements : de la Révolution française à son ascension au trône, en passant par sa domination sur l’Europe, l’invasion désastreuse de la Russie, jusqu’aux années solitaires de son exil. Tenter de raconter tout cela à l’écran représente un véritable défi pour tout scénariste, sans parler de la patience du spectateur moyen.

Plutôt que de pointer les détails dans la version ambitieuse de Ridley Scott, il est plus pertinent de souligner l’erreur principale du film : Napoléon n’a jamais ordonné à ses troupes de tirer des canons sur la pyramide de Gizeh.

Effectivement, Napoléon a envahi l’Égypte en 1798, avant de devenir empereur, dans l’espoir d’ouvrir une route commerciale française au Moyen-Orient et en Asie, tout en menaçant les possessions britanniques. Son armée prit facilement Alexandrie et affronta l’armée égyptienne lors de la bataille des Pyramides. Cette bataille porte ce nom car les pyramides étaient visibles depuis le champ de bataille, non parce qu’elles furent touchées, et parce que cela sonne bien mieux que la bataille du Caire.

Par ailleurs, lorsque ses soldats émerveillés découvrirent le Sphinx, celui-ci avait déjà perdu son célèbre nez : la gigantesque partie manquante était absente depuis le milieu des années 1700, l’auteur de ce « vandalisme » restant inconnu.

Romy Schneider sur le tournage de Sissi

La trilogie Sissi, composée des films Sissi, Sissi : Jeune Impératrice et Sissi : Les Années décisives d’une impératrice, fut produite à la fin des années 1950 pour offrir un réconfort après la guerre dans le monde germanophone. Elle met en scène Elisabeth d’Autriche, une impératrice au destin tragique, dont la vie réelle fut marquée par un profond mal-être, hantée par la peur du vieillissement affectant sa beauté légendaire et endeuillée par la perte de son fils unique dans des circonstances mystérieuses, avant d’être elle-même victime d’un assassinat.

Cependant, ces films présentent une version largement idéalisée et romancée de cette figure historique. Romy Schneider incarne une Sissi souriante et insouciante, loin de l’impératrice mélancolique et complexe qu’elle fut réellement. Loin des confrontations politiques réelles, Sissi y apparaît comme une héroïne au charme irrésistible, capable de désamorcer les tensions grâce à sa simple présence et de convertir les sujets sceptiques en royalistes enthousiastes.

Devenue une tradition télévisuelle durant les fêtes dans les pays germanophones, cette trilogie séduit par ses histoires d’amour légères et ses costumes somptueux. Toutefois, il est important de rappeler que ces films relèvent davantage du divertissement que d’une reconstitution historique fidèle, suscitant ainsi la désapprobation des historiens pour leur simplification de la vie et du contexte d’Elisabeth d’Autriche.

Kingdom of Heaven

eva green, orlando bloom, ridley scott at kingdom of heaven publicity event

Les Croisades constituent un chapitre long et sombre de l’histoire, opposant chrétiens et musulmans (avec quelques interventions mongoles) pour le contrôle de la Terre Sainte. S’étendant sur près de deux siècles, cet épisode complexe contraint tout film qui s’y attelle à faire des choix drastiques sur les événements à narrer pour construire une intrigue cohérente.

« Kingdom of Heaven » ne parvient même pas à restituer correctement la géographie de la région. Lorsque le personnage principal débarque sur la côte est de la Méditerranée, il fait face à d’immenses dunes de sable qui cèdent finalement place à des « montagnes » autour de Jérusalem. Or, l’Israël et la Palestine modernes sont certes arides, mais ne constituent pas de vastes déserts, surtout près des côtes. Quant à Jérusalem, bien qu’hillieux, qualifier le terrain de la vieille ville de « montagne » est un abus de langage.

Ce film s’adresse également à un public contemporain, sensible à la tolérance religieuse. Ainsi, présenter un personnage chrétien valorisant les traditions et lieux de culte juifs et musulmans apparaît totalement anachronique. Les Croisades, contrairement à leur nom, furent loin d’être des rencontres pacifiques. La violence motivée par des raisons religieuses, bien que révoltante pour nous aujourd’hui, était perçue comme normale à l’époque par les belligérants des deux camps. La tolérance est un concept moderne et lui appliquer un tel cadre dans ce contexte historique relève de la projection anachronique, comparable à imaginer des Croisés défendant Jérusalem avec des AK-47.

Divertissement

Affiche du film Emperor 2012

Le rôle de l’empereur Hirohito dans les atrocités commises par les armées japonaises durant la Seconde Guerre mondiale demeure un sujet controversé. Si ce dernier aurait exprimé des remords dans ses dernières années, les historiens débattent toujours de son véritable degré de responsabilité et de contrôle sur les événements. Fait notable, Hirohito n’a jamais été jugé pour crimes de guerre, une décision prise par le général Douglas MacArthur, chef des forces d’occupation américaines au Japon après la guerre.

Le film Emperor dramatise l’enquête destinée à déterminer l’autorité et les actes de l’empereur, qui aboutit à son immunité. Pour gagner en intensité dramatique, le film condense cinq mois d’enquête en seulement dix jours à l’écran. Par ailleurs, il mêle à cette intrigue une romance jugée superflue, qui finit par distraire le spectateur et affaiblir le personnage principal.

La représentation de MacArthur, caricaturé en personnage maladroit et arrogant, contraste avec la réalité du général Bonner Fellers, véritable interrogateur, alors âgé de 49 ans et capable de mettre de côté ses intérêts personnels pour se consacrer à une tâche aussi cruciale. Certains historiens suggèrent même que Fellers aurait délibérément ralenti l’enquête pour permettre aux témoins japonais de protéger l’empereur et ainsi favoriser la stabilité du Japon en pleine reconstruction, une hypothèse captivante mais absente du film.

Enfin, une erreur notable dans Emperor concerne l’ouverture filmée montrant le bombardement d’Hiroshima, alors qu’il s’agit en réalité d’images du bombardement de Nagasaki.

George Blagden et Alexander Vlahos lors du photocall de Versailles

La production de la BBC 2, Versailles, se distingue par une certaine honnêteté vis-à-vis de son contenu, à l’inverse d’autres séries historiques généralement critiquées. En effet, la BBC met à disposition un guide en ligne détaillé, permettant aux spectateurs et aux critiques de vérifier si les événements présentés sont fidèlement retranscrits selon les normes d’une série historique, ou s’ils ont été inventés pour le plaisir du récit.

Une des libertés les plus notables concerne la résidence de la cour : contrairement à ce que la série donne à voir, celle-ci ne vivait pas exclusivement au château de Versailles, mais alternait entre plusieurs palais royaux tout au long de l’année selon les caprices du souverain. Du point de vue de la production, il est compréhensible qu’un producteur soucieux de son budget évite de créer plusieurs décors détaillés pour des lieux différents, d’autant plus qu’un titre tel que Versailles, Fontainebleau et Saint-Cloud n’aurait sans doute pas eu le même impact.

Les antagonistes principaux, orchestrant une prétendue conspiration protestante contre Louis XIV, sont purement fictifs. Selon le guide de la BBC, cette invention scénaristique était délibérée afin de pouvoir éliminer ces personnages sans compliquer la continuité des saisons suivantes.

Au-delà de ces choix narratifs, les critiques historiques portent sur des détails plus légers. Louis XIV est montré flirtant ouvertement avec sa belle-sœur, Henriette-Anne d’Angleterre, l’épouse de son frère. Il est vraisemblable qu’il y ait eu une affection affichée, mais l’idée qu’ils auraient consommé cette relation est largement exagérée jusqu’à frôler le ridicule. De plus, bien que beaucoup aient cru à son époque qu’Henriette-Anne fut empoisonnée, il est aujourd’hui admis que ce n’est probablement pas le cas. Enfin, le ballet que Louis composerait dans un état de fièvre créative ne repose sur aucun fondement historique établi et relève purement de la fiction.

Acteur Robert Show sur le plateau de The Royal Hunt of the Sun

La conquête européenne des Amériques est jonchée d’épisodes sombres et immoraux, et l’un des plus notoires est sans doute l’histoire du roi inca Atahualpa. Capturé par le conquistador Francisco Pizarro, celui-ci demanda une rançon gigantesque pour sa libération, pourtant, une fois l’argent versé, il tua Atahualpa à l’issue d’un simulacre de procès. Un acte si infâme qu’il suscita la désapprobation du roi d’Espagne, sous l’autorité duquel cette expédition prétendait agir.

En 1968, ce récit a été porté à l’écran avec le film The Royal Hunt of the Sun. Christopher Plummer incarne Atahualpa, mais sa représentation, teintée d’une teinte fauve brillante, paraît aujourd’hui offensante et relève d’un maquillage peu convaincant même selon les standards de l’époque. Quant à Pizarro, il est dépeint moins comme le conquérant impitoyable que l’histoire nous a transmis, et davantage comme un homme ordinaire aux prises avec des circonstances contraignantes. Le film suggère même une certaine complicité entre Pizarro et Atahualpa, insistant sur le fait que ni l’un ni l’autre ne savent lire, et que Pizarro hésiterait à le faire exécuter, contraint finalement par ses hommes.

Humaniser un personnage historique controversé n’est pas en soi un mal en cinéma, mais cette version édulcorée déforme la réalité. Si Pizarro avait réellement été aussi empathique que ce portrait le laisse entendre, il n’aurait sans doute pas suivi la voie sanglante du conquistador. Distinguer l’humanisation d’un personnage de sa réhabilitation complète est essentiel pour comprendre les enjeux des récits historiques au cinéma.

Greta Garbo tolérant un baiser, incarnant la reine Christine

La reine Christine de Suède est un personnage suffisamment fascinant pour que les cinéastes n’aient pas à trop en faire. Rare femme dirigeante du XVIIe siècle en Europe, elle a gouverné selon ses propres priorités avant d’abdiquer, de s’installer à Rome, puis de tenter d’acquérir les couronnes de Naples, de Pologne, et même de revenir sur le trône suédois. Finalement, elle renoncera à ces ambitions pour devenir mécène des arts et animatrice de salons littéraires, rôle qui lui convenait mieux.

Ce qui manque souvent dans les représentations est un « Monsieur Christine de Suède », ce qui reflète sans doute son goût pour une vie autonome. On a longtemps supposé qu’elle aurait eu une relation avec un cardinal plus tard dans sa vie, mais aucune preuve d’un lien physique ne permet de l’affirmer. Pourtant, dans le film de 1933 Queen Christina, deux prétendants masculins sont introduits bien artificiellement dans son existence.

Ce qui est notable, cependant, c’est que le film a codé le personnage de Christine comme queer : elle s’habille en homme, se désigne comme un « roi » et un « célibataire », flirtant même avec une courtisane féminine inspirée d’une possible histoire d’amour réelle. À l’époque, le strict code Hays interdisait toute allusion à une homosexualité assumée, comme ce fut aussi le cas pendant la vie même de la reine. Il reste néanmoins frustrant de la voir, cette reine virile et audacieuse, confrontée à des prétendants masculins conventionnels aussi fades.

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