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Dans Good Boy, un homme malade emménage dans une vieille maison hantée. Seul son chien, Indy, perçoit les présences maléfiques qui rôdent ; l’animal tente de prévenir et sauver son maître. Ce film d’horreur, construit entièrement autour du regard du chien, a reçu l’Octopus d’or, Grand prix du Festival du film Fantastique de Strasbourg. Good Boy sera projeté dans les salles CGR les 10 et 11 octobre, puis disponible sur la plateforme Shadowz à partir du 31 octobre, pour Halloween.
Un buzz sur Internet
Ben Leonberg a imaginé Good Boy autour de son propre chien, Indy, et toute l’action du film d’horreur se déroule du point de vue du toutou. Selon Aurélien Zimmermann, chef de projet et programmateur chez Shadowz, la courte exploitation en salles ne traduit pas un manque de confiance commerciale : « C’est pour ne pas enclencher la chronologie des médias et pouvoir le garder sur Shadowz pour clore notre marathon annuel de films d’horreur d’octobre ». Face à l’engouement suscité par la bande-annonce sur les réseaux sociaux, Shadowz a négocié une sortie en partenariat avec le circuit CGR : Good Boy sera projeté dans environ deux cent trente cinémas pour quelque quatre cents séances.
Le film s’est déjà distingué en festival : lors de la projection au Festival du Film Fantastique de Strasbourg, l’expérience sur grand écran a montré toute son efficacité — on entendait une mouche voler entre deux sursauts et soupirs d’angoisse du public.
La bande-annonce qui a lancé le buzz est disponible en ligne : bande-annonce. Pour la programmation en salles, l’accord a été conclu avec le circuit CGR : CGR — programmation de Good Boy.
Un nouveau héros intrépide
Dans Good Boy, le chien est le seul à sentir la présence des forces maléfiques tandis que l’état de santé de son maître se dégrade. Les tentatives d’Indy pour alerter l’humain sont à la fois touchantes et effrayantes : il reste tendu, le regard fixé sur un fantôme invisible pour l’homme.
« J’aime beaucoup les films de genre qui impliquent des chiens, que ce soit White Dog de Samuel Fuller, Cujo de Lewis Teague ou plus récemment White God de Kornél Mundruczó, » souligne Daniel Cohen, directeur artistique du festival. « Mais Ben Leonberg innove avec Good Boy en réalisant un film d’horreur du point de vue du chien. C’est un concept original qui restera comme une référence. » Le film parvient à dépasser le simple gimmick : il construit un véritable suspense horrifique autour de ce héros à quatre pattes.
Indy, star choyée
Rassurez-vous : Indy n’a pas été maltraité. Le réalisateur Ben Leonberg et son épouse, productrice Kari Fischer, ont veillé au bien-être du chien pendant les quatre cents jours de tournage répartis sur trois ans. Comme l’explique le réalisateur dans un article du New York Times, Indy n’avait pas conscience de jouer dans un film. L’expression « Good Boy » (« Bon chien ») était employée pour le complimenter et capturer son regard intense et ses expressions. Indy a considéré le tournage comme un jeu et ne sait toujours pas qu’il est devenu une star de cinéma.
« Quand Indy fixe quelque chose, il fait penser à Ryan Gosling dans Drive et quand il halète avec la langue pendante, il ressemble à Ryan Gosling dans Barbie, » plaisante Ben Leonberg. Le résultat est convaincant : au-delà d’un excellent film d’horreur, Good Boy se présente comme une déclaration d’amour à un animal de compagnie dévoué.
Pour en savoir plus sur le film : Good Boy — fiche Allociné. Et pour le contexte éditorial où le réalisateur évoque Indy : article du New York Times.
