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M6 a choisi le Festival de Télévision de Monte-Carlo pour lancer sa nouvelle série quotidienne, Nouveau Jour. Ce nouveau rendez-vous sera diffusé à partir de ce mardi à l’antenne. Dans ce feuilleton prévu pour le 30 juin à 20h35 sur M6, Helena Noguerra tient l’un des rôles principaux, celui de Louise Bartoli, l’aînée d’une fratrie marquée par un lourd secret.
Après la disparition en mer du patriarche familial, Louise s’arroge la direction de l’hôtel 4 étoiles familial. L’actrice s’est confiée lors d’une rencontre à Monaco sur son personnage et la série.
Une héroïne à la fois puissante et mystérieuse
Helena Noguerra explique ce qui l’a attirée dans « Nouveau Jour » : « C’est le personnage de Louise Bartoli. Cette femme est une marraine dans le sens masculin du terme, un chef de clan. Elle tient la famille et se sent responsable. Évidemment, elle cache des secrets, y compris des siens. On a l’impression qu’elle est déconnectée des émotions, mais on découvrira probablement pourquoi cela est ainsi. C’est une main de fer dans un gant de fer. Et cela m’a beaucoup plu. »
Inspiration iconique : Thomas Shelby
Dans l’incarnation de Louise, Helena Noguerra révèle une source d’inspiration surprenante : Thomas Shelby, héros de la série britannique « Peaky Blinders ».
« Je me suis inspirée du personnage de Thomas Shelby. Cela peut paraître ridicule aux fans de Peaky Blinders qui pourraient se demander pour qui je me prends. Mais je le dis avec beaucoup d’humilité. Thomas Shelby a ce côté très froid. Ce que j’admire dans le jeu de Cillian Murphy, c’est qu’il exprime très peu ses émotions : son visage reste quasi immobile, que ce soit dans la peur ou la colère. Il gère la famille avec autorité. Moi, j’aborde mes scènes avec cette énergie Thomas Shelby. Cela ne se voit pas forcément, car je suis différente, mais il y a quelque chose de cet ordre chez Louise Bartoli. »
Le plaisir d’incarner une matriarche forte
L’actrice ressent une joie particulière à interpréter cette figure d’autorité : « C’est assez jouissif. Il y a quelque chose de ‘bigger than life’, comme dirait Jean-Claude Van Damme, que je salue au passage. On joue ce rôle de méchant, c’est un plaisir d’incarner un personnage si différent de la vie quotidienne. »
Une directrice d’hôtel au cœur des tensions familiales
Louise Bartoli est directrice d’un grand hôtel 4 étoiles hérité de son père, provoquant des conflits d’héritage avec ses frères et sœurs. Elle partage aussi un lien fort avec son fils. Pour Helena Noguerra, parler davantage risquerait de révéler trop de secrets : « C’est une cheffe de clan. »
Les séries quotidiennes : un succès intemporel lié aux dynamiques familiales
Interrogée sur le succès des séries quotidiennes comme « Plus belle la vie », « Demain nous appartient », « Ici tout commence » ou « Un si grand soleil », Helena Noguerra propose une hypothèse intuitive :
« Peut-être parce que c’est assez shakespearien ? Shakespeare a beaucoup traité des problèmes familiaux et des conflits intimes qui nous traversent. Les trahisons, les jalousies fraternelles, les questions d’héritage, le besoin symbolique de dépasser ou ‘tuer’ le père selon Lacan… Tout ce matériau traverse notre existence et nourrit la fiction, de Shakespeare à Nouveau Jour. »
L’intimité des personnages, un lien fort avec les spectateurs
Selon l’actrice, le public apprécie d’entrer dans l’intimité des personnages car cela leur parle personnellement : « Ce que nous proposons a un effet cathartique. Il y a une possibilité d’identification, peut-être même de résolution, une invitation à réfléchir sur nos propres vies. Certains personnages apportent des réponses à des vécus. Ce format peut aussi ouvrir les esprits, comme par exemple le premier baiser homosexuel dans Plus Belle la Vie, qui a marqué une évolution des mentalités en rendant le public moins fermé. »
Les défis d’une série quotidienne pour une actrice
Helena Noguerra détaille les exigences du métier : « Être actrice dans une quotidienne est compliqué car il y a beaucoup de texte à apprendre. Au début, c’est un vrai casse-tête, mais au bout de huit semaines, mon cerveau commence à s’habituer. On reçoit environ 50 à 60 pages toutes les deux semaines à retenir, ce qui est chronophage. C’est aussi passionnant, car on devient vraiment le personnage, on l’accompagne sans que l’histoire ne se termine jamais. C’est une expérience unique. »
