Hulk Hogan et Marvel : Combien a-t-il dû payer ?

par Olivier
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Hulk Hogan et Marvel : Combien a-t-il dû payer ?
États-Unis

Divertissement

Hulk Hogan

Crédit photo : Michael Dodge/afl Photos/Getty Images

Pour poursuivre la chronologie du divertissement, revenons aux origines du surnom qui a façonné une carrière. Dans les années 1970, Terry Bolea — encore en devenir dans le monde du catch — fut photographié aux côtés de Lou Ferrigno, l’acteur ayant interprété l’Incredible Hulk. Après avoir été présenté comme « le vrai Incredible Hulk » par un annonceur de ring, le sobriquet colla à la peau de Bolea et devint rapidement sa marque de scène : Hulk Hogan.

Au départ, Marvel semble n’avoir pas prêté attention à cette appropriation informelle. Le catch restait alors un spectacle régional, loin des projecteurs nationaux et des marchés de merchandising qui allaient suivre.

C’est Hollywood, baby

Hulk Hogan sur le ring

Crédit photo : Paul Hawthorne/Getty Images

La donne changea lorsque Bolea connut une ascension médiatique, particulièrement après sa visibilité autour de 1982 et son association avec l’univers de Rocky III. En 1984, devenu une vedette nationale sous le nom de Hulk Hogan, il attira l’attention de Marvel — et des enjeux financiers qui allaient avec.

En juillet 1984, un accord fut conclu entre Hogan et la maison d’édition. Les principaux points de ce contrat peuvent se résumer ainsi :

  • 100 $ payés à Marvel pour chaque apparition sur un ring.
  • 0,009 % des recettes liées au merchandising « Hulk Hogan » reversées à Marvel.
  • Les jouets et vêtements portant le nom de Hogan devaient afficher la mention indiquant que « Hulk Hogan » était une marque déposée de Marvel Comics Group, licenciée exclusivement à TitanSports, Inc.

Au total, les sommes versées par Hogan pour ses apparitions sur le ring sont estimées à environ 600 000 $. Les revenus issus du merchandising restent difficiles à chiffrer précisément, mais ils s’annonçaient considérables compte tenu de l’ampleur du phénomène « Hulkamania ». Le contrat courut sur deux décennies.

Ironiquement, la relation contractuelle n’empêcha pas la fiction de tourner en dérision la réalité : le personnage de Terry Bollea fit une apparition dans les pages de la bande dessinée, où il fut confronté — et vaincu — par la version « réelle » du Hulk.

Cette histoire illustre comment un surnom populaire, ancré dans la culture spectacle, peut se transformer en enjeu juridique et économique majeur à mesure que la notoriété se professionnalise.

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