Licenciements au sein de Journey après une tentative de prise de contrôle
En pleine tourmente judiciaire, le groupe Journey a renvoyé deux de ses membres historiques après des accusations selon lesquelles le bassiste Ross Valory et le batteur Steve Smith auraient mené un « coup d’État mal conçu » pour s’emparer du nom du groupe et de ses actifs intellectuels. Les responsables du groupe, Neal Schon et Jonathan Cain, ont déclaré dans des documents déposés auprès du Superior Court of Contra Costa County en Californie : « Nous nous en sortirons sans vous ».

Les dépôts judiciaires, consultables ici : https://www.businesswire.com/news/home/20200303006138/en/, allèguent que Valory et Smith ont tenté de prendre le contrôle d’une entité commerciale liée au groupe, Nightmare Productions. Selon des comptes rendus publiés par Ultimate Classic Rock, ils pensaient que cette structure détenait les droits sur le nom « Journey » et que s’en emparer leur donnerait accès à une propriété intellectuelle précieuse.

La plainte civile de Schon et Cain rappelle un accord écrit de 1998, selon lequel eux seuls disposeraient du droit exclusif, irrévocable et permanent de contrôler la marque Journey, y compris le nom du groupe. De ce fait, ils s’estiment autorisés à se produire sous le nom de Journey, avec ou sans d’autres musiciens.
Les documents précisent également que, bien que Smith et Valory aient participé au groupe à différentes périodes et obtenu quelques crédits d’écriture convenablement rémunérés par l’entité corporative, ces contributions ne leur confèrent, d’après Schon et Cain, aucun droit de propriété sur la marque elle-même.
- Accusation principale : tentative de prise de contrôle de Nightmare Productions pour obtenir les droits sur le nom Journey.
- Base juridique invoquée : accord de 1998 conférant à Schon et Cain le contrôle exclusif de la marque.
- Conséquence : licenciement de Ross Valory et Steve Smith, le groupe affirmant que leur action a détruit la « chimie » nécessaire à la cohésion du groupe.
Le litige ravive d’anciennes dissensions : Valory, membre d’origine, avait déjà été remercié en 1985 pour des divergences créatives avant d’être réintégré une décennie plus tard. À la lumière des accusations récentes et de la tonalité des dépôts judiciaires, toute perspective de réconciliation semble, pour l’heure, peu probable.
Cette affaire illustre combien les questions de propriété intellectuelle et de gouvernance interne peuvent bouleverser la dynamique d’un groupe légendaire comme Journey, et elle mérite d’être suivie de près par les amateurs de musique et d’histoire culturelle.
