Ils ont enflammé la mi-temps du Super Bowl en février dernier. Pour cet été, Kendrick Lamar et SZA ont décidé de s’unir pour une tournée européenne. Adieu l’individualisme dans la musique, aujourd’hui les artistes combinent leurs talents pour offrir des spectacles incroyables à leurs fans.
Unis par la musique et le spectacle
L’alchimie entre Kendrick Lamar et SZA remonte à plusieurs années. Le rappeur et la reine du R&B moderne collaborent depuis 2014, bien avant que Solána Imani Rowe, de son vrai nom SZA, ne soit largement reconnue. Selon Rudy Jean-Baptiste, expert musical, « ils ont travaillé ensemble à plusieurs reprises, notamment sur « All the Stars », morceau phare de la bande originale du film Black Panther, et plus récemment sur « Luther », qui figure toujours parmi les titres les plus populaires. »
Au début de leur relation artistique, Kendrick Lamar apparaissait déjà sur le premier album de SZA, Z, sorti en 2014, il y a donc plus de dix ans. En 2025, ils ont franchi un cap en partageant la scène lors de la mi-temps du Super Bowl, avec des invités comme Serena Williams et Samuel L. Jackson. Une performance unanimement saluée, démontrant que ce duo est une véritable machine à tubes et à émotions.
Si leurs collaborations rencontrent un succès retentissant, leurs publics diffèrent. « Les fanbases sont distinctes, mais présentent des similitudes », précise l’expert. Le public de SZA est davantage orienté R&B et pop, tandis que celui de Kendrick Lamar est profondément ancré dans la culture hip-hop. Cependant, ils partagent un point commun majeur : la jeunesse. Tous deux ont su capter l’attention des jeunes générations, notamment grâce aux tendances virales initiées par leurs titres tels que « Not Like Us » pour Kendrick Lamar et « Kill Bill » pour SZA.
Une tendance croissante des tournées partagées
L’idée d’un Grand National Tour conjoint ne relève pas d’un simple plan marketing. Kendrick Lamar et SZA partagent une même vision artistique : fusionner rap, R&B et narration pour aborder les thèmes de l’amour, de la lutte et de la rédemption. Sur scène, ils alternent entre leurs morceaux classiques et de nouvelles créations, sublimées par une mise en scène spectaculaire.
Laurent De Cerner, Directeur général délégué de Paris La Défense Arena, souligne que réunir deux artistes majeurs permet d’offrir une expérience riche et diversifiée au public tout en attirant une audience plus large, issue de communautés de fans différentes. Selon lui, ces soirées seront uniques, offrant la possibilité de vivre en un seul événement deux performances exceptionnelles d’artistes internationaux.
Le public sort donc gagnant de ce modèle : plus de moyens et une expérience augmentée. Cette pratique s’est intensifiée dans les années 2010 avec des tournées telles que celles de Jay-Z & Beyoncé ou Eminem & Rihanna. En France, Dadju & Tayc ont récemment démontré le succès de ce format.
Les 45 000 places des deux concerts parisiens se sont vendues en un éclair lors de la mise en vente. Pour les retardataires, quelques billets sont néanmoins encore disponibles, garantissant une dernière chance de participer à cet événement musical d’envergure.