
Ah, The Police : ce groupe britannique, à la fois réfléchi et emblématique de la New Wave entre 1977 et 1984. On pense immédiatement aux tubes entêtants comme « Can’t Stand Losing You », « Message In A Bottle » ou encore « Every Breath You Take ». Leur virtuosité musicale combinée à un charisme naturel et une vision artistique affirmée ont rendu leur succès inévitable, malgré une séparation marquée par des tensions. Après le groupe, Sting s’est lancé dans une carrière solo florissante, tandis que Stewart Copeland compose avec succès pour le cinéma et la musique classique. Mais qu’en est-il d’Andy Summers, le guitariste dont le son unique et la maîtrise affirmée de la guitare ont souvent éclipsé le fait qu’il était le seul à cet instrument dans le groupe ?
Parmi ses nombreuses réalisations post-Police, Andy Summers a publié son autobiographie One Train Later en 2006, laquelle a inspiré le documentaire de 2012 Can’t Stand Losing You: Surviving The Police. Dans son récit, il évoque notamment la période où les tensions au sein du groupe se sont faites palpables lors de l’enregistrement de l’album Ghost In The Machine en 1981. Il confie un épisode marquant de cette époque où, submergé par le stress et la perte de repères, Sting s’en est violemment pris à lui en studio, créant une atmosphère de choc parmi tous les témoins présents.
Un artiste aux multiples talents

Malgré les ego et les tensions qui ont précipité la séparation du groupe en 1984, Summers considère que la tournée de réunion en 2007-2008 a offert une forme de clôture satisfaisante. Comme il l’a déclaré, cette tournée a montré que le groupe était toujours aussi exceptionnel, voire qu’il jouait mieux qu’auparavant, rencontrant un succès au-delà de toutes leurs attentes.
Mais la vie a continué pour le guitariste, qui a exploré de nombreux horizons artistiques. Il a collaboré avec des figures marquantes telles que Robert Fripp de King Crimson, John Etheridge, Victor Biglione et Ben Verdery, et a publié 12 albums solos entre 1987 et 2017. Andy Summers a également composé plusieurs musiques de films. Artiste polyvalent, il s’est affirmé comme écrivain et photographe, avec au total six ouvrages publiés mêlant textes et images.
Pour lui, la musique reste cependant la passion première. Il confie à Rocker magazine : « J’apprécie tout ce que je fais, mais la musique est ce qui me fait vibrer. J’adore créer de la musique et j’ai toujours hâte d’engager un nouveau projet pour retrouver ce flot créatif. »
Dans le parcours d’Andy Summers, chaque création témoigne d’une magie singulière, fusionnant maîtrise technique et sensibilité artistique.
