Divertissement
Bien que certains fans occasionnels ignorent peut-être son nom, l’héritage qu’il a laissé est incontestable. Hillel Slovak fut l’un des membres fondateurs du groupe révolutionnaire de funk-metal, les Red Hot Chili Peppers. Guitariste talentueux, il apporta son style puissant et agressif, posant ainsi les bases du son emblématique du groupe. Selon diverses sources, Slovak rencontra ses futurs partenaires Anthony Kiedis, Michael « Flea » Balzary et Jack Irons alors qu’ils étaient encore au lycée. C’est lui qui donna même des cours de basse à Flea, contribuant à forger le noyau créatif du groupe.
Hillel Slovak a brillamment participé aux deuxième et troisième albums du groupe : Freaky Styley (1985) et The Uplift Mofo Party Plan (1987). Malheureusement, après une tentative avortée pour se débarrasser de leur addiction aux drogues durant la tournée de 1988 – un combat mené avec le chanteur Anthony Kiedis – Slovak succomba seul à cette dépendance dans son appartement hollywoodien, à seulement quelques mois du succès commercial majeur que connaissait alors le groupe.
Dans son autobiographie Scar Tissue, Anthony Kiedis exprime toute la tristesse de la perte : « Je pouvais voir que Hillel n’avait aucune force intérieure. Son addiction lui avait volé la force vitale nécessaire pour se défendre. Ce fut un moment profondément triste. »

Le bassiste Flea revient également sur cet événement tragique. Il partage combien il ne serait pas la même personne sans Hillel : « Hillel était mort. Je me suis effondré au sol. Plus rien. Plus de danse, plus de disputes ou de querelles insignifiantes. Plus de discussions réconfortantes. Plus de désir. Plus de découvertes musicales ensemble dans des grooves funky. Plus de rires faciles devant des blagues non dites. Plus aucune chance de réparer… Plus rien. Son inspiration vit en moi. Je ne serais jamais le Flea que vous connaissez sans lui. »

Hillel Slovak est décédé le 25 juin 1988 ; son corps fut retrouvé deux jours plus tard. L’autopsie révéla une overdose d’héroïne, à seulement 26 ans. Après cette perte douloureuse, Anthony Kiedis quitta la ville et refusa d’assister aux funérailles. Malgré le choc, il ne cessa pas immédiatement la consommation et continua sa lutte avec la drogue. Ce n’est que grâce à l’intervention d’un ami et une visite au tombeau de Slovak que Kiedis trouva la force de se désintoxiquer, transformant cette épreuve en un tournant majeur pour sa vie et sa carrière.
