Les Maladies Fictionnelles Les Plus Folles Du Cinéma et TV

par Zoé
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Les Maladies Fictionnelles Les Plus Folles Du Cinéma et TV
États-Unis, Royaume-Uni

Divertissement

Killer Croc

La propagation d’une maladie à grande échelle représente l’un des scénarios apocalyptiques les plus redoutés. Bien sûr, une invasion extraterrestre munie de rayons mortels ou un monde post-nucléaire où chacun déambule dans des véhicules originaux et des costumes saisissants peuvent impressionner. Mais ces situations permettent au moins des rassemblements massifs où un héros éprouvé peut prononcer un discours triomphant.

Le cauchemar des pandémies, en revanche, impose l’isolement complet — ce qui est paradoxal puisque ce sont justement ces foules qui sont à l’origine de la contamination.

Dans la réalité, les symptômes des grandes maladies tendent à se ressembler : troubles gastro-intestinaux ou atteintes respiratoires sont les tableaux les plus fréquents. L’imagination des scénaristes, en revanche, ne connaît aucune limite. Elle engendre des supervirus capables de perturber le continuum espace-temps, voire de faire naître des dinosaures (nous y reviendrons plus tard).

Pas étonnant que certains des films et séries les plus célèbres aient marqué les esprits avec des maladies fictives aussi folles qu’insidieuses, provoquant transformations et horreurs susceptibles de donner des frissons à tout un chacun.

Divertissement

Greyscale Game of Thrones

Dans l’univers sombre et impitoyable de Westeros, issu de la saga de George R. R. Martin, Le Trône de fer (adaptée en série par HBO), une maladie fictive hante les esprits : le greyscale. Cette affection terrifiante transforme lentement la peau des victimes en une matière dure, fissurée, semblable à de la pierre. Sa contagion est facile et rapide, puisque le simple contact avec une peau infectée suffit à transmettre le mal.

Les conséquences du greyscale sont effrayantes. Après plusieurs années d’incubation sans mort immédiate, le mal progresse vers le cerveau, provoquant folie et psychose en à peine six mois. Ainsi, les malades doivent être strictement isolés pour éviter toute épidémie dévastatrice à l’échelle de Westeros.

Lorsque le greyscale touche une personne, comme un personnage dans la série, le traitement est complexe. Une intervention rapide peut sauver partiellement, à l’image de Shireen Baratheon, dont la moitié du visage fut touchée mais pas détruite. La méthode traditionnelle consiste à amputer la partie infectée, une solution radicale et douloureuse.

Cependant, l’une des figures les plus brillantes de cette histoire, Samwell Tarly, parvient à découvrir un remède complete contre cette maladie réputée incurable. Cette avancée scientifique fictive offre un souffle d’espoir à tous les « germophobes » du royaume et marque une étape clé face aux maladies fictionnelles les plus redoutables.

Rage 28 Weeks Later

Le film d’horreur percutant 28 Days Later (2002), avec Cillian Murphy et Naomie Harris, est souvent salué comme l’une des meilleures œuvres du genre apocalypse zombie. Pourtant, bien que célébré, il n’expose pas de véritables « zombies » au sens classique du terme. En effet, le long-métrage présente plutôt les conséquences terrifiantes d’un virus appelé « Virus de la Rage ».

Ce virus fictif infecte les humains vivants, contrairement aux zombies traditionnels qui sont des cadavres réanimés. Inspiré notamment du virus Ebola et souvent comparé à une version de science-fiction de la rage, ce pathogène se transmet via la salive ou le sang. À son contact, le cerveau conscient de la victime est submergé par une pulsion violente et sanguinaire incontrôlable. Pour renforcer l’effet horrifique, les malades saignent des yeux, du nez et de la bouche à cause de capillaires éclatés.

L’origine de cette maladie cauchemardesque est un laboratoire. Le film s’ouvre sur une scène où des activistes libèrent des chimpanzés soumis à des expérimentations, s’exposant accidentellement au virus. Bien que cela puisse paraître une fiction, la menace semble se prolonger avec la sortie d’une suite, 28 Weeks Later, où la propagation de cette épidémie hors de contrôle est au cœur de l’intrigue.

Chrono-Déplacement : un trouble un brin… gênant

Eric Bana dans le rôle d'un personnage atteint de Chrono-Déplacement

Le voyage dans le temps défie toute logique. Que l’on s’aventure dans les méandres quantiques ou qu’on fonce à bord d’une mythique DeLorean, cette idée soulève paradoxes et pseudo-sciences à profusion. Dans ce contexte, pourquoi ne pas imaginer qu’une maladie en soit la cause ?

C’est précisément le cas dans La Femme du Voyageur du Temps, roman d’Audrey Niffenegger adapté au cinéma en 2009 avec Rachel McAdams et Eric Bana. L’histoire émouvante d’un homme nommé Henry, atteint d’un rare mal appelé Chrono-Déplacement, qui le propulse involontairement vers le passé ou le futur, sans suite logique. Cette condition fictive le fait disparaître lors de pics de stress ou lui fait rencontrer sa future épouse alors qu’elle est encore enfant.

Selon certaines analyses, ce trouble imaginaire laisse Henry perdu et nu à travers différentes époques, abandonnant derrière lui un tas de vêtements, évoquant ainsi une version temporelle de Bruce Banner — ce même acteur interprétant d’ailleurs le héros dans un autre film en 2003. Ce scénario bâtit un défi relationnel unique et bouleversant, explorant l’amour à travers les âges d’une manière inédite.

Pour prolonger cette intrigue captivante, une adaptation en série TV est prévue, promettant de replonger dans ce voyage temporel et ses conséquences dramatiques.

Star Trek Picard tenant sa tête entre ses mains

Au XXIVe siècle, dans un univers où les alliances interplanétaires sont monnaie courante, où chaque civilisation aspire à un idéal utopique, et où la technologie progresse au point qu’une tasse de café sort de la même machine que vos bottes, il serait naïf de penser que l’humanité puisse encore être affectée par les maladies terrestres du XXe ou XXIe siècle. Ces anciennes affections ont été éradiquées depuis des siècles.

Cependant, la conquête spatiale apporte son lot de nouvelles inquiétudes, notamment des maladies galactiques pour le moins surprenantes. C’est notamment le cas du Syndrome de Protomorphose de Barclay, aussi appelé virus intron, décrit dans la série Star Trek : La Nouvelle Génération. D’après les récits, cette maladie porte le nom de son premier cas connu, le lieutenant Reginald Barclay à bord de l’Enterprise NCC-1701-D, et résulte d’un traitement utilisant des cellules T synthétiques administré par le docteur Beverly Crusher.

Les symptômes initiaux sont assez classiques : anxiété, fièvre, frissons… mais la maladie réserve une tournure bien plus étrange. Progressivement, les personnes infectées subissent une « dévolution » physique, se transformant en formes de vie primitives issues de leurs planètes d’origine. On observe ainsi des métamorphoses en primates anciens, méduses, lézards, humains amphibies, voire en créatures arachnides.

Heureusement, une issue favorable est trouvée et un traitement efficace est mis au point. Après tout, nous sommes dans l’univers Star Trek, où l’espoir et les solutions médicales prévalent face aux menaces extraterrestres, bien loin du côté sombre des films Alien.

Stephen King

Parmi les maladies fictionnelles les plus mémorables, « Captain Trips » de Stephen King se distingue par son côté terrifiant et d’une effrayante crédibilité. Popularisé par le roman The Stand, puis par la mini-série culte des années 1990 mettant en scène Gary Sinise, Ossie Davis et Molly Ringwald, ce fléau apocalyptique incarne une véritable extermination biblique opposant le bien au mal.

Le point de départ de cette saga est une épidémie dévastatrice, dont l’agent pathogène est surnommé Captain Trips, aussi appelé « virus bleu » ou « cou de tube ». Conçue à l’origine comme une arme biologique, cette maladie débute sous la forme d’un rhume commun, ce qui masque sa dangerosité initiale. Mais rapidement, le fléau mute pour échapper à tous les traitements, entraînant délire, douleurs corporelles intenses et décès quasi certain.

Selon les spécialistes, cette pandémie imaginaire décime jusqu’à 99 % de la population mondiale, ne laissant en vie que quelques rares individus immunisés. Cette représentation glaçante de l’anéantissement humain est justement ce qui confère à Captain Trips une aura particulièrement angoissante et réaliste.

Si la série de 1994 compte de nombreux fans, l’impact de Captain Trips n’est pas prêt de s’estomper. En effet, une nouvelle adaptation télévisée du roman est en préparation, sous la direction de Josh Boone, promettant de replonger les spectateurs dans cet univers sombre et captivant.

Divertissement

Futurama That Guy

Les fans de Futurama se souviendront sans doute de « That Guy », alias Steve Castle, cet homme d’affaires des années 80 au charisme tranchant. Il s’agit, selon une remarque pertinente de Buzzfeed, d’une version animée d’Anthony Scaramucci, spécialiste des fonds spéculatifs et ancien directeur de la communication à la Maison-Blanche, bien avant que ce dernier ne soit connu du grand public.

Dans l’épisode intitulé « Future Stock », Castle choisit de se cryogéniser à la fin du 20ᵉ siècle, face à un diagnostic terminal de la mystérieuse maladie appelée « Boneitis ». À son réveil, en l’an 3002, il déploie rapidement son esprit impitoyable, prêt à tout pour accumuler richesse et pouvoir auprès des habitants du futur. Mais dans son empressement à maximiser ses gains, il néglige de soigner sa maladie.

La « Boneitis » se manifeste alors soudainement, en accéléré, provoquant une dégradation dramatique et instantanée de son squelette, qui se contorsionne et se casse sans aucun signe précurseur. Cette scène, saisissante et brutale, laisse entendre que la maladie agit en quelques secondes, emportant son hôte sans pitié. Le show ne prend pas le temps d’expliquer les mécanismes de cette maladie fictive, préférant jouer sur l’impact visuel et l’effet de surprise.

Divertissement

Dans l’univers déjanté de Seinfeld, le diagnostic de « uromysitisis » n’a rien de réel. Il s’agit en réalité d’une excuse rapide et sophistiquée inventée par Jerry, lorsqu’il est surpris en train d’uriner dans un parking public. Selon lui, New York lui aurait délivré une carte spéciale autorisant l’urination publique, car retenir son envie même un instant pourrait lui être fatal à cause de cette mystérieuse « intoxication uromysitisis ».

Jerry Seinfeld

Mais l’anecdote ne s’arrête pas là : cette maladie fictive a paradoxalement trouvé un écho dans la réalité. En 2017, un article semblant scientifique, prétendant étudier cette condition, a été publié dans un journal médical en libre accès. Ce document était signé par un certain « Dr. Martin Van Nostrand, de l’Institut de Recherche Urologique Arthur Vandelay » — un nom inventé qui sonne comme une plaisanterie.

En vérité, cet article farfelu était l’œuvre de John H. McCool, qui voulait dénoncer la faiblesse du contrôle qualité de nombreuses revues prédatrices. Ces dernières exigent des auteurs des frais de publication sans assurer une véritable évaluation par les pairs. Après avoir révélé la supercherie, l’étude sur la fausse maladie a été retirée, mais cet épisode souligne avec humour comment la fiction peut parfois dépasser la réalité, même en médecine.

Les bizarreries liées à Killer Croc, l’ennemi de Batman

Killer Croc

Waylon Jones, alias Killer Croc, est l’un de ces vilains marginaux de Gotham City qui fascinent les passionnés, tandis que les fans occasionnels peinent à vraiment le cerner. Une partie du problème vient de la maladie signature du personnage, qui a été extrêmement variable selon les supports, qu’il s’agisse des bandes dessinées, de la série animée Batman: The Animated Series ou du film Suicide Squad.

Lors de ses premières apparitions, Killer Croc était souvent présenté comme un homme atteint d’une affection cutanée ressemblant à l’hyperkératose épidermolytique, une maladie de peau rare. Pourtant, au fil du temps, ce personnage s’est métamorphosé en créature aux allures de dinosaure, avec un museau proéminent, une queue, et un appétit vorace pour la chair humaine. Dans l’univers animé, ses mains sont passées de cinq à quatre doigts, sa peau de grise est devenue verte, et il a acquis l’étrange capacité d’avaler un poulet entier en quelques bouchées. Tout cela le transforme peu à peu en un quasi-double du Lézard, un autre antagoniste du monde des super-héros.

Comment expliquer cette évolution extraordinaire, qui fait d’une simple maladie de peau une transformation progressive en véritable crocodile vivant ?

De nos jours, la condition de Jones est généralement décrite comme un « atavisme régressif », terme utilisé pour décrire une réapparition de caractéristiques ancestrales. Cette maladie fictive lui confère une peau écailleuse, quasi pare-balles, une force surhumaine et des sens exacerbés. Le concept d’atavisme régressif tire son origine de la psychologie, évoquant le retour à des traits primitifs, bien que cela ne corresponde pas exactement à une transformation vers une forme reptilienne telle que celle de Killer Croc.

Cette maladie semble également affecter son psychisme. Comme le souligne la presse spécialisée, son comportement devient de plus en plus animal, renforçant le caractère sauvage et terrifiant de son personnage.

Le fléau de l’infertilité dans *Children of Men*

Clive Owen dans Children of Men

Dans l’univers cinématographique des futurs dystopiques, le film de 2006 *Children of Men* d’Alfonso Cuarón s’est révélé d’une prescience troublante. L’élément central du récit est une pandémie mystérieuse qui rend l’humanité entièrement inféconde. Ainsi, aucun enfant n’est né depuis 18 ans à l’époque où se déroule l’intrigue.

Cette pandémie silencieuse agit comme une menace d’extinction massive, où aucune arme n’est nécessaire pour décimer la population humaine. Qu’elle soit plausible ou non, cette vision est d’une force dérangeante, illustrant un scénario possible où l’espèce humaine pourrait disparaître sans combat ni catastrophe visible.

Quant à la maladie elle-même, elle reste largement inexpliquée et ne porte pas de nom précis dans le film. Pourtant, ses conséquences imprègnent tout le récit. Un espoir subsiste cependant, suggérant que l’humanité pourrait développer une immunité. C’est notamment ce qui motive la protection de Kee, la première femme enceinte depuis des décennies, autour de laquelle s’articule l’intrigue principale.

Divertissement

Simian flu Planet of the Apes

Le film original de 1968 La Planète des Singes dépeint une Terre dominée par les singes, où les humains sont réduits en esclavage. Le remake de Tim Burton reprenait cette idée avec une ambiance plus sombre. Toutefois, la trilogie récente sortie dans les années 2010 s’est démarquée par sa volonté de dévoiler les origines de cette domination des primates, en situant l’action à notre époque.

La cause principale ? Un virus, bien sûr. Plus précisément, la « grippe simienne ».

Selon les analyses détaillées, ce virus fictif est né d’une manipulation humaine maladroite de maladies. Il débute sous la forme d’ALZ-113, un traitement expérimental de la maladie d’Alzheimer développé par le Dr Will Rodman, incarné par James Franco. Ce dernier a précipité les recherches pour sauver son père malade, mais le virus s’est révélé être mortel pour les humains. Une mutation ultérieure aggrave la situation en éliminant complètement la parole humaine et en rendant les victimes animales dans leur comportement.

Cependant, cette même molécule concoctée par Rodman affole le cerveau des chimpanzés comme César, leur conférant une intelligence exceptionnelle proche de celle des humains. Cet aspect scientifique fictif soulève des questions fascinantes sur la vulnérabilité humaine face aux mutations virales et sur l’évolution des espèces.

Carnosaur

Vous ne vous souvenez pas de Carnosaur ? Pour ceux qui l’auraient manqué ou qui étaient trop jeunes pour aller voir ce film, Carnosaur est le mauvais clone de Jurassic Park mêlé à Alien produit par Roger Corman, un B-movie honteusement bâclé que personne n’avait demandé ni voulu. Cerise sur le gâteau, il a été précipitamment assemblé pour sortir au cinéma une semaine avant le colossal Jurassic Park de Steven Spielberg, dans l’espoir probable d’attirer des parents désorientés, accompagnés de leurs enfants horrifiés.

Comme le rappelle The Week, l’intrigue – bien floue – de Carnosaur tourne autour d’un savant fou, le Dr Tiptree, qui manipule génétiquement… un virus. Oui, vous avez bien lu, il ne s’agit pas directement de dinosaures. Pourtant, le virus force les femmes infectées à tomber enceintes de bébés dinosaures. Aussi absurde que cela puisse paraître, le film déploie cette idée avec un zèle loufoque, incluant des scènes gore où des dinosaures nouveau-nés éclatent littéralement du torse de leurs mères humaines, dans un style qui ne peut que faire sourire par son ridicule.

Évidemment, personne n’a jamais prétendu que Carnosaur allait révolutionner le cinéma. En matière de virus fictifs, celui-ci reste dans le top des plus étranges et délirants jamais imaginés à l’écran.

Divertissement

Cosmic Rust Transformers

Les Transformers, ces robots extraterrestres originaires de la planète Cybertron, ne sont pas de simples machines capables de se transformer en véhicules. Qu’ils appartiennent aux Autobots ou aux Decepticons, ils sont des êtres sensibles et émotionnels, capables de ressentir l’amour ou la perte, et même de mourir au combat. Cette humanité particulière rend leur récit captivant, mais entraîne également une vulnérabilité surprenante : ces créatures métalliques peuvent contracter des maladies.

Parmi celles-ci, la plus redoutée est sans doute la rouille cosmique, un mal extraterrestre impitoyable. Apparue pour la première fois dans la célèbre série animée des années 80, cette maladie se manifeste sous la forme de traces noires, semblables à de la moisissure, qui se répandent sur le corps métallique du Transformer. Elle résulte d’un micro-organisme capable de ronger progressivement la structure métallique d’un Cybertronien, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien.

Bien que la rouille cosmique soit guérissable, si elle n’est pas traitée à temps, elle peut rapidement devenir mortelle. Plus inquiétant encore, dans certains médias dérivés, dont le film Transformers : La Face cachée de la Lune, cette maladie a été détournée en arme biologique sous forme de grenades ou de canons, intensifiant le danger que représente cette rouille pour un robot.

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