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Mass Hysteria célèbre 30 ans de carrière en 2025 et se produit au Heavy Week-End à Nancy Open Air, le dimanche 8 juin. Yann Heurtaux et Fred Duquesne, guitaristes du groupe depuis ses débuts, font le point sur leur longévité et l’évolution du metal.
Une longévité qui s’explique par la fidélité des fans
Yann Heurtaux souligne que, malgré des moments difficiles dont un album mal reçu par le public, le groupe voit actuellement ses concerts se remplir davantage. Frédéric Duquesne explique qu’à une période, leur public avait changé, notamment avec une diffusion importante à la radio, les obligeant à reconquérir leurs premiers fans.
Selon Heurtaux, la persévérance de groupes comme Iron Maiden ou Korn, malgré des hauts et des bas, est la preuve que le metal bénéficie d’une fidélité forte de la part des fans.
Entre fidélité aux racines et évolution musicale
Mass Hysteria a toujours mêlé éléments « machine » et metal, en gardant des paroles en français et positives tout en faisant évoluer leur style. Duquesne rappelle leurs influences initiales comme Korn ou Prodigy, puis des groupes comme Muse. Heurtaux insiste sur la culture du mélange des genres, marquée par Rage Against the Machine et les samples.
Le metal attire un public nouveau et varié
Pour Duquesne, le metal n’effraie plus et s’est totalement intégré dans les foyers. Le groupe montre qu’un public mainstream peut adhérer au metal, en témoigne leur participation à des festivals de chanson où ils ont su séduire. Heurtaux évoque des concerts comme la Fête de l’Humanité avec des artistes variés et un public jeune enthousiaste.
Un public qui se rajeunit
Le groupe constate que les jeunes, parfois accompagnés de leurs enfants, occupent désormais la première ligne des concerts tandis que les anciens restent plus en arrière. Cette dynamique souligne la vigueur physique nécessaire aux concerts de metal.
Pas question de ralentir la cadence
Heurtaux écarte toute idée de jouer plus doucement : « On a gardé nos 25 ans, on envoie du riff. » La priorité est de faire bouger le public et de garder une énergie brute sur scène. Duquesne évoque une volonté de rester fidèles à un son authentique, sans artifices excessifs ni voix enregistrées, dans un retour aux performances organiques.
Un regard serein sur le passé
Duquesne se remémore avec plaisir leurs premières réussites et festivals majeurs. Aujourd’hui, plus posés et moins naïfs, ils évoluent dans un environnement où les groupes émergents sont davantage des geeks sur ordinateur. Heurtaux ne nourrit aucune nostalgie et reste convaincu que le meilleur reste à venir.