
Stanley Kubrick est un nom incontournable pour les cinéphiles, évoquant des œuvres légendaires telles que 2001: L’Odyssée de l’espace, Shining, ou encore Full Metal Jacket. Son génie hors norme et ses images marquantes, comme la scène finale de 2001 avec le monolithe, ont profondément marqué l’histoire du cinéma. Parallèlement, Pink Floyd a exploré les tréfonds de la psyché humaine à travers des albums mythiques tels que The Wall, The Dark Side of the Moon et Wish You Were Here, s’imposant comme un pilier de la musique psychédélique et progressive.
À première vue, une collaboration entre Kubrick et Pink Floyd pour une bande originale semblait inévitable, un rêve sur le papier entre deux univers artistiques complémentaires. Pourtant, elle ne s’est jamais concrétisée. La raison principale tient à des divergences profondes sur la maîtrise créative.

D’après plusieurs sources, un incident illustrant ce conflit remonte à la demande de Kubrick d’utiliser la chanson Atom Heart Mother dans son film Orange Mécanique (1971). Le groupe, encore mécontent de ne pas avoir été sollicité pour composer la bande originale de 2001, aurait répondu avec froideur. Roger Waters, voix emblématique du groupe, a confirmé dans une interview que leur refus fut catégorique : « Non, vous ne pouvez pas l’utiliser. » L’idée que la communication ait pu être brusquement interrompue n’est pas invraisemblable.
Pour Kubrick, qui voulait exercer un contrôle total sur chaque détail de ses films, y compris la musique, un compromis semblait impossible. Pink Floyd, quant à eux, souhaitaient garder la main sur leur œuvre musicale, ce qui entraîna une incompatibilité majeure. Cette mésentente artistique fut donc à l’origine de la rupture, chacun poursuivant son propre chemin dans son domaine respectif.
