15 ans de prison pour un père coupable de viols sur ses filles

par Olivier
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15 ans de prison pour un père coupable de viols sur ses filles
France
20 Minutes avec AFP

Le fait divers relate qu’un père de 42 ans a été condamné à 15 ans de réclusion par la cour criminelle du Doubs pour avoir commis des actes de viol intrafamilial sur ses filles, alors majeures et soumises à des substances administrées pour altérer leur vigilance. La décision a fait suite aux réquisitions de l’avocate générale Margaret Parietti, lors d’un procès qui s’est tenu à Besançon, dans lequel le tribunal a jugé les agissements comme relevant des « viols par ascendant ».

Les faits ont été établis sur une période allant de 2021 à 2023 pour l’une des victimes, et de 2022 à 2023 pour l’autre, alors que les jumelles étaient âgées de 18 et 19 ans. Les investigations ont mis en lumière une manipulation de type « pervers narcissique » de la part de l’accusé, qui instaurait un climat de domination et de contrôle, allant jusqu’à surveiller minutieusement les jeunes filles par le biais d’examens digitaux et l’administration de somnifères et d’anxiolytiques.

Quelques points marquants du dossier :

  • L’accusé instaurait un climat de possession psychologique, prétextant vouloir protéger ses filles contre les dangers extérieurs.
  • La première victime a pris conscience des abus lorsqu’un jour, son père aborda avec elle un détail concernant son anatomie intime.
  • Des révélations cruciales furent obtenues grâce à l’intervention d’un détenu de la prison d’Avignon, rencontré en ligne par hasard, qui incita la jeune fille à recueillir du sperme pour constituer des preuves.

Le 29 mai 2023, la victime suivit les recommandations du détenu en dissimulant un flacon dans les toilettes avant de se substituer à sa sœur lors d’un épisode d’abus. Après avoir récupéré un petit bocal contenant le sperme de l’accusé, elle s’enfuit vers Marseille, où elle fut prise en charge par l’épouse du détenu, qui l’accompagna au commissariat pour déposer plainte.

Lors du procès, le détenu, condamné lui-même pour un viol qu’il conteste, témoigna par visioconférence depuis sa détention. Par ailleurs, bien que les deux sœurs aient accepté la publicité des débats, leur silence pendant de nombreux mois fut expliqué par la peur qu’elles éprouvaient, amplifiée par le contrôle étroit exercé par leur père. Cette affaire, particulièrement sensible, met en exergue la complexité et la gravité des violences intrafamiliales, notamment lorsqu’elles impliquent des abus de pouvoir et des manipulations psychologiques.

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