Détails Troublants Révélés par les Autopsies de l’Accident de Byford Dolphin
Avertissement : Cet article contient des descriptions graphiques de décès.
L’accident de la submersible Titan en 2023 a rappelé au public les dangers liés aux plongées océaniques et aux travaux en haute mer. Lorsqu’on descend beaucoup en dessous du niveau de la mer, la pression écrasante de l’océan s’avère fatale. Peu de cas illustrent mieux cela que l’incident de Byford Dolphin en 1983, un accident horrible impliquant une décompression sous-marine soudaine qui a littéralement déchiqueté un plongeur de saturation et en a fait bouillir trois autres de l’intérieur.
L’incident de Byford Dolphin démontre à quel point la marge d’erreur est ténue dans ce qui est considéré comme l’une des professions les plus dangereuses au monde : le plongeur de saturation. Ces plongeurs sont bien payés, vivent dans des quartiers isolés en profondeur sous-marine de la taille d’une cabine de restaurant, et font face à une mort certaine et macabre en cas de la moindre erreur. Ils risquent également le mal de décompression, appelé « les bends », s’ils remontent trop rapidement à la surface. Dans ce cas, les liquides corporels se comportent comme le contenu d’une canette de soda par laquelle des bulles d’azote explosent.
C’est exactement ce qui s’est produit en 1983, lorsqu’une cloche de plongée de la plateforme pétrolière Byford Dolphin s’est soudainement déconnectée d’une chambre de compression sous-marine. La pression dans la pièce est passée de 9 atm (neuf fois la pression atmosphérique normale) à 1 atm. Selon The Science Times, trois plongeurs dans la chambre de compression ont « bouilli de l’intérieur », et un autre a été déchiqueté en traversant un petit trou. Les autopsies des hommes ont révélé de nombreux détails troublants.
Le plongeur 4 a été éparpillé en morceaux
Un article de 1988 dans The American Journal of Forensic Medicine and Pathology décrit les autopsies suite à l’accident du Byford Dolphin. Mais il faut être prudent en le lisant, car il contient des images des corps des victimes et des fragments du plongeur 4, qui se trouvait le plus près de la porte du caisson de plongée lorsque celui-ci a subi une dépressurisation soudaine.
Le plongeur 4 a peut-être subi le destin le plus horrible, mais heureusement, il n’a rien ressenti et n’a même pas su ce qui se passait. L’un des deux assistants du caisson de plongée, une personne qui le positionne de l’extérieur, a ouvert l’un des serre-joints de la porte du caisson pour une raison inconnue, et le plongeur 4 a été éjecté à travers une ouverture de 58 cm et s’est « complètement désintégré ». Il y avait une telle différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur du caisson que certains des restes ont été projetés hors de l’eau sur environ 10 mètres, atterrissant sur le pont du navire au-dessus.
Cette victime a été envoyée pour examen dans quatre sacs en plastique. Son cerveau manquait, et ses autres organes avaient été expulsés de son torse avec sa colonne vertébrale et ses côtes, ne laissant qu’un « sac vide » là où tout se trouvait auparavant. Toutes les parties n’ont pas été retrouvées car certaines se sont dispersées dans l’océan et ont disparu. Les morceaux restants assemblés ne ressemblaient pratiquement plus à une personne.
Les plongeurs 1 à 3 ont bouilli de l’intérieur
Selon un article paru en 1988 dans The American Journal of Forensic Medicine and Pathology, les plongeurs 1 à 3 ont subi une destinée moins horrifique que le plongeur 4, dans la mesure où ces choses peuvent l’être. L’article contient des photos des corps des hommes, qui sont entiers et non fragmentés, avec des taches de peau noircies. Cela est sans doute dû au fait que leur sang a « bouilli instantanément », comme le rapporte IFLScience, chauffant si rapidement qu’il s’est désintégré.
Les plongeurs 1 à 3 étaient exceptionnellement rigides lors de l’examen, leurs tissus étaient criblés d’hémorragies et leurs poumons remplis de liquide. Une quantité inhabituelle de graisse avait été laissée dans le cœur, semblant avoir été rapidement chauffée comme du « beurre crépitant dans une poêle ». Les cerveaux des plongeurs étaient étrangement pâles et remplis de plus de gaz, tout comme leurs colonnes vertébrales. Les yeux du plongeur 1 montraient également des indices de blessures dues au gonflement. D’après la BBC, il est possible que les yeux et la bile dans le foie et la vésicule biliaire bouillent avec le sang en cas de dépressurisation extrême, bien que cela ne semble pas être le cas ici.
En fin de compte, il est rassurant que les victimes de l’incident de Byford Dolphin soient mortes instantanément, quelle que soit l’étrangeté de la manière dont elles ont péri. Comme le note la BBC, ces individus étaient comme des « cobayes » pour une nouvelle profession non-testée apparue dans les années 1970. Ce travail reste dangereux même de nos jours.
