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Le Braquage Presque Parfait de Brinks en 1950 à Boston
Les braquages sont souvent au cœur de nombreux récits de films, de livres, et même de jeux vidéo. L’excitation entourant un groupe de criminels chevronnés s’unissant pour voler d’importantes valeurs à un endroit central est tangible. L’un des films de braquage les plus réussis, sorti en 2001, était le retentissant « Ocean’s Eleven » qui, avec ses trois suites, a généré près de 1,5 milliard de dollars de recettes mondiales au box-office. Cependant, la réalité est parfois plus étrange que la fiction et encore plus intéressante. Alors que les grands braquages sont rares dans le monde criminel, certains ont réussi à rester non résolus pendant des décennies.
Un des plus célèbres braquages qui a failli rester un mystère s’est déroulé aux États-Unis il y a plus de 70 ans. Le braquage Brinks de Boston en 1950, avec sa planification minutieuse, son exécution précise, et son enquête palpitante, a été le sujet de plusieurs livres et de quatre longs métrages. Surnommé « le crime du siècle » par le FBI, les auteurs du braquage ont presque échappé à la justice.
Le Braquage de Brinks en 1950
Près de 19h30 le soir du 17 janvier 1950, un groupe d’hommes est entré dans le dépôt de camions blindés Brinks à Boston juste après que les camions de la société aient déchargé des sacs d’argent pour le stockage. Les témoignages oculaires varient, mais le petit gang d’envahisseurs comptait entre cinq et sept personnes, habillées de longs manteaux, de casquettes de chauffeur, et de masques en caoutchouc de Halloween. Armés, les hommes s’étaient laissés entrer avec des copies de clés qui avaient été faites auparavant. Après avoir forcé les employés à se coucher au sol sous la menace des armes, les hommes masqués ont attaché leurs captifs et scellé leurs bouches avec du ruban adhésif.
Ils ont ensuite chargé 1,2 million de dollars en espèces et 1,5 million de dollars en titres et chèques dans 14 sacs en toile. En l’espace de 30 minutes, l’équipe était sortie avec leur butin et s’enfuyait dans un véhicule. Le FBI a rapporté que le timing et les mouvements des auteurs indiquaient un travail bien planifié et bien répété. Les voleurs ont laissé peu de traces derrière eux, quittant les lieux sans la corde et le ruban adhésif qu’ils avaient apportés et l’une des casquettes de chauffeur. Heureusement, personne n’a été tué ou blessé lors du braquage.
La Résolution de l’Affaire
Plusieurs années après le grand braquage, Joseph O’Keefe s’est entretenu avec le FBI. Le criminel aigri était en prison au Massachusetts pour une violation de probation, vivant dans la peur pour sa vie. Avant d’être envoyé purger sa peine, il avait été la cible de trois tentatives d’assassinat orchestrées par d’anciens associés. Au fil de la discussion, les agents ont appris qu’O’Keefe était l’un des 11 hommes qui ont planifié et exécuté le braquage chez Brinks. Plusieurs de ses complices s’étaient retournés contre lui, pensait-il, et ses espoirs de voir sa part du butin étaient minces.
O’Keefe a commencé à donner des noms et à révéler le déroulement du braquage. Pendant plusieurs années, le lieu avait été étudié et surveillé. À un moment donné, plusieurs membres de l’équipe étaient entrés dans le dépôt de Brinks après le départ des employés pour la journée et avaient retiré les cylindres de cinq serrures de porte différentes. Ils avaient rapidement fait faire des clés de rechange, avant de revenir et de réinstaller les cylindres. Juste avant l’expiration de la prescription, le FBI a arrêté les complices d’O’Keefe. Sur les 11, l’un était décédé l’année précédente et un deuxième homme est mort avant d’être jugé. Le reste de l’équipe a été reconnu coupable et condamné à la prison. Tous ont finalement été libérés sous condition, sauf un homme qui est décédé peu de temps après le début de sa peine.
Conclusion
La plupart de l’argent volé lors du braquage de Brinks en 1950 n’a jamais été retrouvé. C’était presque le crime parfait, n’eût été les confidences d’un membre de l’équipe aigri. Ce cas fascinant a captivé les esprits pendant des décennies et reste l’un des braquages les plus célèbres de l’histoire criminelle américaine.