Haute-Savoie : Gynécologue condamné à 10 ans pour viols de patientes

par Olivier
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Haute-Savoie : Gynécologue condamné à 10 ans pour viols de patientes
France

Logo 20 Minutes avec AFP

Un gynécologue de Bonneville, dans le département de la Haute-Savoie, a été condamné samedi à 10 ans de réclusion criminelle pour viols commis sur ses patientes lors de consultations médicales. Cette décision a été rendue par la cour criminelle de Haute-Savoie, a indiqué l’avocate représentant plusieurs victimes.

Au total, trente femmes avaient porté plainte contre ce praticien sexagénaire. Malgré ses dénégations, il a été reconnu coupable de viol sur neuf d’entre elles, a précisé Me Aurélie Zakar, avocate de plusieurs parties civiles.

« Les pénétrations subies en consultation n’avaient rien de médical et étaient en réalité sexualisées […]. Mes trois clientes ont été reconnues comme victimes, elles ont été entendues et crues. Elles peuvent désormais commencer leur reconstruction », s’est-elle réjouie, tout en exprimant une pensée pour celles qui n’ont pas bénéficié de cette reconnaissance juridique.

Des actes médicaux détournés

Les débats du procès ont été particulièrement intenses, notamment sur la notion d’intention criminelle, selon Me Patricia Lyonnaz, avocate de trois parties civiles, dont deux femmes alors mineures au moment des faits. L’accusé a nié toute agression, qualifiant ces actes soit de justifiés, soit d’illusoires.

Quatre plaignantes l’ont accusé de pénétrations péniennes non consenties, d’autres de touchers rectaux injustifiés. Certaines victimes ont également dénoncé des « massages vaginaux » prétendument nécessaires pour traiter un utérus rétroversé, diagnostic que le gynécologue aurait utilisé pour justifier ses actes.

Or, cet état anatomique n’est pas une maladie et ne nécessite aucun traitement, a souligné Me Lyonnaz. « Ce ne sont pas des femmes animées par un désir de vengeance, elles cherchent seulement à obtenir justice », a-t-elle insisté.

Procédure judiciaire et incarcération

Les avocats de la défense avaient sollicité l’acquittement. Le gynécologue condamné doit désormais purger sa peine au centre pénitentiaire d’Aiton, en Savoie. Il dispose d’un délai de dix jours pour interjeter appel.

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