Faits Divers
Caroline Politi
Publié le 11/02/2025 à 18h10 • Mis à jour le 11/02/2025 à 18h10
Les investigations menées par la police de Versailles confirment désormais les premiers doutes. L’ADN retrouvé sous les ongles de la jeune collégienne provient d’un homme de 23 ans, arrêté lundi soir. D’après les éléments relevés sur les lieux, ce résident du quartier, connu pour de petits délits sans antécédents d’infractions sexuelles ou criminelles, est désormais retenu dans le cadre d’une garde à vue prolongée pour « meurtre sur mineur de 15 ans ». Par ailleurs, ses proches – parents et petite amie – sont également auditionnés pour « non-dénonciation de crime ». L’ensemble des indices semble converger vers sa personne, notamment grâce à l’analyse minutieuse d’une image de vidéosurveillance.
Les enquêteurs disposent de plusieurs éléments clés :
- Une image de vidéosurveillance montre un homme encapuchonné, vêtu d’une doudoune noire et coiffé d’une casquette.
- Le témoignage d’une amie de la victime, qui décrit l’avoir vue en compagnie d’un homme correspondant à cette description à l’orée du bois.
- L’ADN retrouvé sur la collégienne et des coupures constatées sur le suspect, suggérant que la jeune fille a tenté de se défendre.
Quelques jours après, un premier interrogatoire a mené à l’arrestation d’un jeune de quartier et de sa compagne, reconnus rapidement innocents après vérification de leurs alibis et de leurs données de connexion. Par ailleurs, une opération effectuée à Rouen, visant un marginal de 23 ans et sa mère, n’a pas permis de confirmer leur implication, et tous deux ont été écartés des pistes.
Parallèlement, une enquête de voisinage a permis d’identifier avec force conviction le suspect grâce aux témoignages des habitants et à l’analyse de sa ligne téléphonique, montrant qu’il évoluait essentiellement dans le quartier. Une perquisition a été réalisée, bien qu’elle n’ait pas permis de retrouver l’arme du crime ni la doudoune suspecte, dont l’existence a toutefois été confirmée grâce à des preuves photographiques. Placé en garde à vue, ses explications restent incohérentes, et les premières interrogations laissent à penser qu’il a commencé à reconnaître certains faits, tout en écartant un mobile à connotation sexuelle.
Dans la même nuit, la tension monte avec l’arrestation des parents du suspect, âgés de 48 et 49 ans, ainsi que de sa petite amie de 23 ans, interrogés pour non-dénonciation de crime. Des contradictions notables apparaissent concernant son emploi du temps le jour des faits. L’analyse de l’ADN, obtenue en milieu d’après-midi, vient ainsi conforter les soupçons pesant sur lui.