La fixation de John Lennon pour le chiffre neuf, expliquée

par Angela
0 commentaire
A+A-
Reset
La fixation de John Lennon pour le chiffre neuf, expliquée
États-Unis,Royaume-Uni

John Lennon s’est imposé dans la conscience publique au début des années 1960 avec les Beatles. Il était sans doute l’une des personnes les plus célèbres du monde lorsqu’il fut abattu devant son domicile à New York en 1980 par l’assassin Mark David Chapman. Bien que l’histoire tragique de son meurtre ait été largement racontée, tout comme ses triomphes musicaux et ses efforts nobles mais finalement quixotiques pour mettre fin à la guerre et instaurer la paix, la fascination pour ce chanteur, musicien et auteur-compositeur demeure. Depuis sa disparition, des fans qui ont creusé sa vie ont constaté que le chiffre neuf occupait une place prépondérante; pour ceux qui choisissent d’examiner, il se révèle à travers sa musique, ses interviews et certaines anecdotes surprenantes, notamment l’une des premières chansons qu’il ait écrites, One After 909, qui figure sur l’album Let It Be; selon un livre, les chiffres du titre n’étaient guère aléatoires: « C’était quelque chose que j’ai écrit quand j’avais environ 17 ans. J’habitais au 9 Newcastle Road. Je suis né le neuf octobre… »

John Lennon en lunettes regardant vers la gauche
John Lennon dans les années jeunes, avec des lunettes, regardant vers la gauche.

Le chiffre 9 se manifeste à plusieurs reprises dans les jeunes années de Lennon

Autant de lieux et de dates marquent la vie de Lennon: il vivait au 9 Newcastle Road, dans la banlieue de Liverpool, Wavertree; Newcastle, Liverpool et Wavertree comptent chacun neuf lettres. À l’école d’art, Lennon prenait le bus n°72 — et selon Sirius XM, lorsque l’on additionne les chiffres, on obtient neuf. The Beatles ont fait leurs débuts au Cavern Club en 1961 le 9 février; quelques mois plus tard, leur futur manager Brian Epstein les y a vus pour la première fois le 9 novembre; peu après, Epstein décrocha pour le groupe son premier contrat avec EMI, le 9 mai 1962. Le single phare du groupe, Love Me Do, est sorti sous Parlophone R4949. Chacune de ces dates, toutes marquées par le chiffre neuf, a modifié le cours de la vie de Lennon; le 9 février 1964, The Beatles faisaient leur première apparition télévisée américaine sur The Ed Sullivan Show, moment emblématique de l’histoire de la culture populaire.

John Lennon pendant ses débuts avec les Beatles
John Lennon pendant ses débuts avec les Beatles.

Le chiffre 9 au cœur de ce qui est peut-être la chanson la plus étrange des Beatles

En observant l’histoire tourmentée de Lennon et son ouvre musicale, nul autre chiffre ne s’impose comme le neuf que dans le morceau Revolution #9 de l’Album blanc. Long de huit minutes et vingt-deux secondes, ce titre est aussi expérimental qu’inconfortable, un collage sonore avant-gardiste composé à partir de boucles magnétiques puisées dans les archives EMI. Loin d’un simple hit pop, cette piste illustre pourquoi Lennon détestait en réalité l’écriture de chansons et préférait explorer sa créativité en studio. Je cite: Nous découpions de la musique classique et faisions des boucles de tailles différentes, puis j’ai eu sur une bande un ingénieur répétant Number nine, number nine, number nine. Selon lui, Revolution #9 était plus qu’un simple assemblage de sons: c’était une vision auditive de ce que pourrait être une révolution; neuf, pour lui, était aussi sa date d’anniversaire et son chiffre porte-bonheur, tout en étant, dit-il, un clin d’œil constant à ce chiffre.

Premier plan de John Lennon avec barbe et cheveux longs
Le chiffre 9 au cœur d’une chanson jugée parmi les plus étranges des Beatles.

Il revisite le chiffre avec ‘#9 Dream’

Lennon a rouvert le dossier sur son chiffre favori dans une chanson ultérieure, #9 Dream. Single tiré de son album solo de 1974, Walls and Bridges, il ne s’agit pas d’une simple collection de boucles, et la chanson a connu le succès en atteignant la 9e place du Billboard Top 100 pendant 12 semaines. Fait notable: l’un de ses titres les plus connus, Imagine, a passé neuf semaines sur le classement — tout comme Stand By Me, Give Peace a Chance et Power to the People. Selon All We Are Saying, le début de la chanson est né d’un rêve: C’était un peu un coup de tête. Cela reposait sur un rêve que j’ai eu. Malgré cette inspiration apparemment onirique, le reste est simplement Lennon faisant ce qu’il fait le mieux: écrire. Le refrain absurde — Ah! böwakawa poussé, poussé — compte neuf syllabes et, associant #9 Dream à Revolution #9, Lennon expliqua que la voix d’un ingénieur disait Number nine et que, pour lui, cela semblait être son propre chiffre, qu’il a ensuite adopté.

John Lennon portant des lunettes noires
Il revisite le chiffre avec ‘#9 Dream’.

Suggestions d'Articles

Laisser un Commentaire