L’Histoire du Mystérieux Hum Mondial Dévoilée

par Zoé
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L'Histoire du Mystérieux Hum Mondial Dévoilée
États-Unis, Canada, Nouvelle-Zélande
Œuvre représentant une onde sonore

Il nous est tous probablement arrivé d’entendre un son que nos proches ne percevaient pas. Pourtant, le phénomène prend une autre dimension lorsque certaines personnes à travers le monde signalent percevoir un bourdonnement ou un grondement sourd similaire. Ce type de bruit est appelé « infrason », un son inaudible pour l’oreille humaine, situé en dessous de 20 hertz et rarement détecté à des niveaux élevés de pression sonore.

En novembre 1973, dans le journal scientifique New Scientist, Ron Brown relatait une étude menée par Bruel et Kjaer révélant que plusieurs environnements artificiels présentent des niveaux d’infrasons capables d’engendrer des effets physiologiques et psychologiques désagréables, voire plus graves. Pourtant, même à cette époque, certains experts doutaient des résultats avancés par ces chercheurs.

Un rapport de 2001 du National Toxicology Program résume les effets de l’infrason en soulignant que la réaction la plus constante chez les sujets exposés est une sensation d’agacement. Pour provoquer ce malaise, l’infrason doit atteindre des pressions sonores bien plus élevées que celles des fréquences audibles habituelles. Bien que la plupart des études peinent à s’accorder sur les répercussions biologiques, certains participants exposés à des infrasons industriels simulés de 5 à 10 Hz à des niveaux de 100 à 135 décibels pendant 15 minutes ont rapporté :

  • fatigue, apathie et dépression,
  • pression dans les oreilles,
  • perte de concentration et somnolence,
  • vibrations internes ressenties au niveau des organes.

Ce bourdonnement d’infrasons, loin de n’être qu’une curiosité sonore, affecte donc des individus aux quatre coins du globe, ouvrant une porte fascinante vers les mystères encore inexpliqués de la perception humaine et des phénomènes acoustiques.

Bâtiments à Taos, Nouveau-Mexique

Au début des années 1990, certains habitants de Taos, dans le Nouveau-Mexique, ont commencé à percevoir un bourdonnement sourd et gênant, caractérisé par une fréquence faible. Ce phénomène ne se limitait pas à cette localité, mais les résidents de Taos se sont distingués par leur forte mobilisation face à cette nuisance sonore.

En 1993, leurs plaintes ont conduit la délégation du Congrès du Nouveau-Mexique à lancer une enquête approfondie sur ce qu’ils appelaient le « hum ». Une équipe de scientifiques et d’universitaires provenant de l’armée de l’air, des universités d’État et d’autres institutions a rejoint cette investigation.

Les chercheurs ont interrogé des témoins, appelés « entendants », afin d’identifier les caractéristiques principales de ce bourdonnement :

  • La sélectivité des personnes capables de le percevoir,
  • La nature récurrente du phénomène, puisque le son était entendu de manière hebdomadaire,
  • Sa large diffusion géographique à l’échelle nationale, ne se limitant pas à Taos,
  • Et sa tonalité basse, comparable au ronronnement d’un moteur diesel au ralenti ou d’une pompe éloignée.

Catanya Saltzman, résidente de Taos et danseuse ainsi que chorégraphe de formation, a décrit sa première expérience du hum : « J’ai été réveillée en pleine nuit par ce son dont je ne pouvais pas m’échapper. » L’intensité du phénomène a fini par affecter son équilibre, perturbant son oreille interne au point de la contraindre à abandonner la danse.

Son époux, Bob, a également souffert de ce bruit gênant, révélant des nuits blanches et des maux de tête récurrents. Face à ce fléau, il exprimait leur désespoir : « La vérité, c’est que si nous ne trouvons pas de solution, nous serons obligés de déménager. »

Paysage d'Auckland, Nouvelle-Zélande

À Auckland, en Nouvelle-Zélande, le phénomène du hum touche seulement certaines personnes résidant dans divers quartiers et villes périphériques. Ce qui rend ce bourdonnement particulier, c’est sa fréquence mesurée à 56 hertz, selon le Dr Tom Moir, ingénieur informaticien à l’Institut des sciences de l’information et mathématiques de l’Université Massey. Cette fréquence se situe au-dessus du niveau des infrasons habituellement inaudibles par l’oreille humaine.

Pourtant, comme ailleurs dans le monde, ce son mystérieux n’est pas perçu par tous les habitants d’Auckland. Le Dr Moir a pu confirmer l’existence de ce bourdonnement grâce à un enregistrement réalisé à domicile, validé ensuite par un de ses étudiants habitant à Whangaparaoa, une petite ville à une trentaine de minutes au nord d’Auckland, qui entend lui aussi ce phénomène.

Selon un témoignage relayé par la presse néo-zélandaise, pour les « entendeurs », ce bruit est bien plus qu’une simple nuisance : il est « assez sérieux pour eux, ça les rend fous ». Dr Moir, présent sur les lieux, n’a pourtant pas perçu ce son. Un cas extrême a été rapporté où l’un des auditeurs du bourdonnement a voulu endommager intentionnellement son audition en faisant rugir une tronçonneuse à proximité immédiate de ses oreilles, espérant ainsi se débarrasser du bruit.

Même la femme du Dr Moir, Jude, a fait état de cette perception sonore inquiétante, qualifiant cette expérience d’« épouvantable tant en termes de bruit que de sensation », et ajoutant que cela engendre une atmosphère « louche » qui lui donne l’envie de ne pas vivre durablement dans ces zones.

Joan Saunders, fondatrice de l’Association néo-zélandaise de lutte contre les acouphènes, a elle remarqué que certains des témoins souffrant du hum présentaient également des acouphènes, mais ce n’était pas le cas de tous. Ce mystère sonore illustre pleinement l’énigme du hum mondial, un phénomène insolite qui continue d’alimenter débats et recherches, laissant à la fois fascinés et perplexes ceux qui en font l’expérience.

Bords de Windsor, Ontario

Juste en face de Detroit, Michigan, la ville de Windsor en Ontario, Canada, est également confrontée à ce mystérieux bruit sourd, connu sous le nom de « hum mondial ». Les habitants ont identifié, ou du moins suspecté, que l’origine du grondement proviendrait de l’île de Zug, située à River Rouge, Michigan, au sud de Detroit. Cette île abrite les installations de la société U.S. Steel, notamment des installations de fabrication de fer dans les Grands Lacs.

La population de Windsor n’a pas hésité à faire pression sur les autorités de River Rouge pour enquêter sur ces vibrations. Le ministère de l’Environnement de l’Ontario a réussi à localiser la source des vibrations dans une zone d’environ un demi-kilomètre carré autour de l’île de Zug. Toutefois, bien que River Rouge ait initialement promis d’examiner rapidement les sources industrielles, le manque de financement a freiné toute progression, créant ainsi un flou persistant autour du phénomène.

Le réalisateur documentaire Adam Makarenko s’est rendu à Windsor pour réaliser « Zug Island : L’histoire du Hum de Windsor ». Interviewé dans le podcast Twenty-Thousand Hertz, il explique que l’industrie sidérurgique est implantée sur l’île depuis longtemps, et que la production de « fonte brute » y est restée inchangée depuis un siècle. Or, ce n’est qu’à partir de 2011 que ce bourdonnement a été signalé, soulevant de nombreux questionnements parmi les habitants et le réalisateur lui-même.

Une évolution majeure est survenue fin 2019, lorsque U.S. Steel a commencé à arrêter ses hauts fourneaux, jusqu’à leur extinction complète. Depuis cette date, le bruit sourd a officiellement disparu, apportant enfin un apaisement aux riverains et une piste sérieuse à ce grand mystère sonore.

Sismogramme représentant le phénomène du hum mondial

Le phénomène du hum mondial suscite depuis des décennies un mélange de curiosité et de scepticisme. Le Dr Geoff Leventhall, qui étudie ce phénomène depuis les années 1970, admet ne jamais l’avoir personnellement entendu. Pourtant, il souligne que lorsque des personnes affirment être dérangées par un bruit, il faut reconnaître leur expérience et ne pas la minimiser. La cause exacte de ce bourdonnement reste toutefois une énigme à ce jour.

Dans ce cadre, certains experts suggèrent que la perception négative du bruit dépend largement de sa source. En effet, le même niveau sonore produit par un ruisseau babillant ou le chant d’oiseaux au petit matin est perçu autrement que celui émanant, par exemple, d’une turbine éolienne ou d’une autoroute. Cet aspect pourrait expliquer le ressenti particulier lié au fameux « Windsor Hum ».

Par ailleurs, le Dr David Baguley, spécialiste en audiologie, avance que les personnes qui entendent ce bourdonnement souffrent d’une sensibilité auditive accrue. Selon lui, notre cerveau possède une sorte de réglage interne du volume sonore qui peut s’activer en cas de tension, de peur ou de menace. Par exemple, l’attente anxieuse d’un adolescent rentrant d’une fête peut rendre le simple bruit de la clé dans la porte assourdissant. Ce mécanisme d’alerte peut toutefois devenir un cercle vicieux : plus on se concentre sur un bruit qui serait pourtant anodin, plus la tension augmente, amplifiant la perception de ce son et accentuant ainsi l’irritation et le désagrément.

Usine d'acier en Allemagne

Comme le montre l’exemple fameux du « hum de Windsor », il semble probable que de nombreuses manifestations de ce phénomène soient liées à l’industrie et aux machines indispensables au fonctionnement du monde moderne. À Kokomo, dans l’Indiana, les habitants ont signalé un bourdonnement persistant, dont l’enquête a finalement identifié la source : deux usines, Daimler Chrysler et Haynes International. Ce bourdonnement était si intense qu’il provoquait des maux chez certaines personnes. Le rapport d’enquête souligne toutefois un point important : il pourrait exister des facteurs « non acoustiques », c’est-à-dire des vibrations ou sons imperceptibles aux instruments traditionnels.

Ce cas n’est pas isolé dans le contexte du bruit industriel. Par exemple, dans la région d’Erie, en Pennsylvanie, une usine appartenant à Accuride Manufacturing a dérangé les riverains par un son étrange pendant la nuit, empêchant beaucoup de dormir. Bien que la plainte déposée auprès du département de protection environnementale de l’État n’ait pas donné lieu à une enquête approfondie sur la pollution sonore, l’origine a été identifiée : un ventilateur installé à l’intérieur de l’usine pour résoudre un problème de qualité de l’air.

Un homme se tenant l'oreille, exprimant une douleur

Face à l’énigme du « hum mondial », le diagnostic de l’acouphène s’impose souvent comme une explication pour de nombreux cas où aucune source sonore extérieure ne peut être identifiée. Cette hypothèse repose sur l’idée que, en l’absence d’un son matériel, le phénomène pourrait provenir d’un dysfonctionnement auditif personnel. Selon des experts en oto-rhino-laryngologie, l’acouphène n’est pas une maladie en soi, mais un symptôme caractérisé par la perception d’un son dans une ou les deux oreilles, généralement associé au système auditif.

Les manifestations des acouphènes varient grandement, ce qui complique l’identification d’un facteur commun chez les personnes déclarant entendre ce bourdonnement, sauf s’il est d’origine industrielle.

Dans une analyse approfondie publiée dans une revue scientifique, David Deming remet en question cette explication en soulignant une différence cruciale : les sons perçus par les personnes souffrant d’acouphènes sont distincts de ceux entendus par les témoins du hum. Il cite une étude sur le « Taos Hum » qui précise que la plupart des acouphènes se situent dans une gamme de fréquences élevée, entre 3000 et 6000 Hz, alors que les bourdonnements du hum sont généralement perçus sous les 1000 Hz, une zone peu ou jamais concernée par les acouphènes.

Cette distinction soulève des questions importantes sur la véritable nature du hum mondial et invite à poursuivre l’enquête au-delà des simples explications auditives, gardant ce phénomène dans le domaine fascinant de l’insolite.

Insolite

Bébé passant un test auditif incluant des émissions otoacoustiques

Les émissions otoacoustiques sont de petits bruits que l’oreille produit mécaniquement grâce aux cellules situées dans la cochlée. Ces sons se propagent ensuite à travers les différentes membranes et structures de l’oreille. Elles peuvent survenir spontanément, sans stimulation extérieure, ou être « évoquées » lorsqu’un son entre dans l’oreille.

Selon un rapport de 2000, entre 38 % et 60 % des adultes ayant une audition normale présentent des émissions otoacoustiques spontanées. La majorité d’entre eux n’en ont cependant pas conscience. Autrement dit, certains sceptiques face aux personnes entendant le « hum mondial » avancent que ce phénomène sonore n’est en réalité qu’une fonction naturelle interne de l’oreille.

Le « Taos Hum », phénomène sonore mystérieux rapporté à Taos, Nouveau-Mexique, a déjà fait l’objet d’un article du Los Angeles Times. Joe Kelly, interrogé à ce sujet, considère que ce bourdonnement est bien une réalité qui prend naissance dans le système auditif. Il précise que ce « son » pourrait ne pas être un son au sens habituel et évoque un lien possible avec les émissions otoacoustiques, ces bruits basse fréquence produits directement par l’oreille.

Jet stream ?

Jet stream dans l'hémisphère Nord

Parmi les premières hypothèses sur l’origine du fameux hum mondial figure le son des courants-jets atmosphériques. Ces derniers sont des bandes étroites de vents très puissants circulant dans les couches supérieures de l’atmosphère. Leur intensité culmine durant l’hiver, aussi bien dans l’hémisphère Nord que dans l’hémisphère Sud.

Les courants-jets jouent un rôle important dans la formation des phénomènes météorologiques extrêmes, notamment les cyclones, ce qui suggère leur possible lien avec ce bourdonnement mystérieux. Le National Weather Service décrit ces vents comme des acteurs majeurs des dynamiques atmosphériques à haute altitude.

En 1973, dans un article paru dans New Scientist, le Dr Joseph Hanlon raconte une rencontre singulière : une femme menaçait de se suicider car elle entendait un bourdonnement que personne d’autre autour d’elle ne percevait. Intrigué, le scientifique se rendit sur place pour enregistrer ce qu’il qualifiait lui-même de « rien ». Étonnamment, ce « rien » correspondait à une fréquence entre 30 et 40 hertz, audible par l’oreille humaine.

Hanlon émit l’hypothèse que ce son provenait du mouvement des courants-jets se déplaçant à grande vitesse à la frontière avec des masses d’air plus lentes. Dans des conditions idéales — matin frais, légère brise et absence de bruits parasites — ce phénomène atmosphérique pouvait générer un son perceptible.

De plus, des éléments artificiels, comme les poteaux des lignes électriques, pourraient amplifier ce bourdonnement. Selon ses observations, la moitié des personnes concernées vivaient à proximité de ces structures, qui parfois vibraient au point de rendre douloureux le contact avec l’oreille contre elles. Le ciel pourrait donc bien nous chanter une étrange mélodie inaudible pour la majorité d’entre nous.

Insolite

Une des théories les plus fascinantes concernant l’origine du hum mondial évoque une source marine inattendue. Le Programme de biologie marine d’une université de Seattle a avancé l’hypothèse que ce bourdonnement pourrait être produit par le poisson appelé Midshipman. En effet, une partie du chant de séduction de ce poisson mâle consiste en un bourdonnement prolongé qui peut durer des heures, car les mâles cherchent à surpasser ceux qui rivalisent pour attirer une femelle. Ce hum est ensuite amplifié par la résonance sur les coques des bateaux et les structures urbaines, se propageant ainsi dans toute la ville.

Poisson Midshipman

Un phénomène similaire a été observé à Sausalito, en Californie, dans les années 1980. Les habitants d’une communauté flottante étaient réveillés par un son oscillant entre le murmure d’un rasoir électrique et le rugissement d’un moteur d’avion. Diverses explications furent avancées à l’époque, allant de sous-marins secrets du gouvernement à des visiteurs extraterrestres. Finalement, l’origine fut attribuée au poisson appelé Crapaud Humant. À l’instar du Midshipman, ce poisson émet un bourdonnement pour séduire la femelle, vibrant sa vessie natatoire jusqu’à 150 fois par seconde. Ce phénomène acoustique, documenté depuis le XIXe siècle, varie suivant les années : certains groupes se rassemblent autour de rochers, d’autres sur les coques en béton des maisons flottantes, causant la perplexité des résidents locaux.

La Terre dans l'espace

Les scientifiques affirment que la Terre est en mouvement constant : elle vibre, s’étire et se comprime sans cesse. Ce phénomène est appelé un « bourdonnement » de très basses fréquences, si faibles qu’elles échappent totalement à l’audition et aux sensations humaines. Toutefois, l’origine précise de cette vibration perpétuelle demeure un mystère.

Parmi les hypothèses avancées, certains chercheurs évoquent le rôle des vagues couvrant les fonds océaniques, les plages, et les rochers, suggérant que ce mouvement pourrait fonctionner comme une machine à mouvement perpétuel. D’autres penchent plutôt pour des perturbations atmosphériques. Malgré ces pistes, notre compréhension du « hum » terrestre reste encore embryonnaire.

Une difficulté majeure réside dans le fait que la majeure partie de la surface terrestre est recouverte d’eau, ce qui a longtemps limité les études à la mesure terrestre classique. Ainsi, presque les trois quarts de la planète n’ont pu être explorés en profondeur dans ce contexte, freinant l’analyse complète de ce phénomène.

Plus récemment, des scientifiques ont commencé à étudier ce bourdonnement depuis le fond des océans. Cette avancée permet d’examiner en détail la structure interne de la Terre. En effet, jusqu’à présent, les investigations se limitaient aux séismes, qui ne se produisent que sporadiquement et localement. En analysant ce signal émanant du cœur de la planète via des stations océanographiques, il devient possible d’élaborer des cartes précises des couches terrestres et du noyau. Cette connaissance pourrait également offrir des clés pour comprendre la composition possible des planètes extraterrestres.

Insolite

David Deming, dans un article publié dans The Journal of Scientific Exploration, s’est penché avec sérieux sur le phénomène du « hum mondial ». Son analyse scrute la littérature, les causes potentielles, ainsi que le scepticisme attaché aux témoignages. Il rejette fermement plusieurs explications plausibles qui cherchent à nier l’existence du « hum » tel que décrit par ceux qui l’entendent.

Par exemple, Deming aborde la question des « facteurs confondants » comme le bruit des machines, illustrée par l’exemple de Kokomo, dans l’Indiana. Malgré les efforts pour atténuer les nuisances sonores industrielles, les personnes percevant ce bourdonnement persistent à en souffrir. L’expert acoustique ayant enquêté a même souligné la présence de troubles « non acoustiques », dépassant de loin le simple bruit industriel. En outre, les sons rapportés par ces témoins diffèrent nettement des acouphènes classiques.

Une piste intrigante évoquée par Deming concerne les avions TACAMO (Take Charge and Move Out), qui utilisent des bandes VLF (très basses fréquences) pour communiquer avec des sous-marins et autres navires. Il met en lumière la coïncidence chronologique : les premiers rapports du « hum » aux États-Unis coïncident avec la modernisation des technologies TACAMO sur le territoire américain.

Un autre aspect mystérieux du phénomène réside dans l’impossibilité totale pour quiconque – qu’il soit témoin ou enquêteur – de localiser la source sonore précise. Cette énigme pourrait trouver une explication si l’origine venait d’aéronefs en mouvement déployés de manière aléatoire, ce qui rendrait leur suivi presque impossible.

Corrélation des ondes sonores

Culture populaire

Télévision ancienne

Les récits réels liés au phénomène du hum mondial se retrouvent aux quatre coins du globe, mêlant mystère et fascination. Il n’est donc guère étonnant que ce phénomène étrange ait inspiré plusieurs séries télévisées populaires.

Dans la saison 6, épisode 2 de « The X-Files », intitulé « Drive », Fox Mulder se retrouve piégé dans une voiture avec un homme (interprété par un Bryan Cranston alors peu connu) qui sait que s’il s’arrête de conduire, sa tête va littéralement exploser, comme ce fut le cas pour sa femme. De son côté, Dana Scully découvre que ce couple avait été utilisé comme cobaye lors d’expériences gouvernementales portant sur des ondes extrêmement basses fréquences (ELF) destinées à créer une forme de « gaz nerveux électrique ».

Le phénomène a également été évoqué dans la série « Criminal Minds », lors de l’avant-dernier épisode de la saison 13, intitulé « Mixed Signals ». Selon Parade Magazine, le hum y déclenche chez certaines personnes des comportements extrêmement perturbés, ce qui pousse l’unité d’analyse comportementale (BAU) à enquêter sur un suspect inconnu ciblant les lobes temporaux de ses victimes.

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