Lucille Ball et ses superstitions sur les oiseaux

par Olivier
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Lucille Ball et ses superstitions sur les oiseaux
USA

Lucille Ball souriante

Lucille Ball, pionnière du comique et vedette emblématique de la série « I Love Lucy », est aujourd’hui encore une figure incontournable du paysage télévisuel. Son visage expressif, son audace créative et sa maîtrise du comique physique lui ont valu une admiration constante et méritée.

Cependant, derrière cette image publique dynamique se cachait une phobie inattendue : celle des oiseaux, connue scientifiquement sous le nom d’ornithophobie. Cette peur profonde faisait partie de ses particularités privées, jamais exposées sur scène.

Les superstitions liées aux oiseaux remontent à l’Antiquité, notamment en Méditerranée où l’on croyait que des plumes de paon dans une maison portaient malheur. De nombreux comédiens refusent même de travailler à proximité de telles plumes, témoignant de la force de ces croyances.

La peur de Lucille Ball pour les papiers peints à motifs d’oiseaux

Papier peint japonais à motif d'oiseaux

Cette phobie trouve son origine dans un traumatisme d’enfance. Selon sa biographie, la peur de Lucille Ball serait liée au décès de son père, atteint de typhoïde alors qu’elle n’avait que quatre ans. Dans ses mémoires, Love, Lucy, elle évoque la douleur de cet événement tout en racontant un fait saillant : au moment où sa mère lui annonçait la mort de son père, un tableau est soudainement tombé du mur tandis qu’elle observait des moineaux gris sur le rebord de la fenêtre.

Depuis, elle a conservé la croyance que les oiseaux volant à travers une fenêtre portent malheur. Cette superstition existe dans diverses cultures où un oiseau noir entrant dans une maison est souvent vu comme le présage d’un décès imminent.

Une allergie aux artistes à plumes, mais pas aux chiens

Lucille Ball dehors avec des chiens

Lucille Ball confiait dans ses mémoires éviter toute image d’oiseaux. Elle refusait d’acheter des objets à motifs aviaires et évitait de séjourner dans des chambres d’hôtel décorées de tels dessins ou papiers peints. Une anecdote raconte même qu’elle fit retirer les papiers peints en soie japonaise ornés d’oiseaux de sa maison de Beverly Hills dès qu’elle s’en aperçut.

À l’inverse, sa peur ne s’étendait pas aux chiens, ce qui témoigne d’un choix émotionnel précis autour de cette superstition.

Les superstitions, bien que parfois perçues comme irrationnelles, offrent souvent aux individus un moyen de maîtriser l’inexplicable. Comme le souligne Stuart Vyse, expert en psychologie des superstitions, il est parfois préférable de s’accrocher à une « fausse certitude » que de rester dans l’incertitude totale.

Pour Lucille Ball, dont l’enfance a été marquée par une perte tragique, cette peur des oiseaux pouvait être une façon de reprendre symboliquement le contrôle sur un monde bouleversé. Comprendre cette part intime éclaire d’un jour nouveau les bizarreries de cette légendaire comédienne.

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