Emmanuel Macron reconnaît l’État de Palestine à l’ONU

par Olivier
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Emmanuel Macron reconnaît l'État de Palestine à l'ONU
Palestine, France

Lundi soir, à la tribune des Nations unies à New York, Emmanuel Macron a annoncé que la France procédait à la reconnaissance de l’État de Palestine. Cette décision, saluée par de longs applaudissements à l’Assemblée, marque un tournant symbolique de la diplomatie française au Proche-Orient et place la France parmi les 146 pays ayant déjà franchi ce pas, aux côtés du Royaume-Uni, du Canada ou de l’Australie.

« Le temps de la paix est venu »

Dès les premières minutes de son allocution, le président a insisté sur l’urgence d’agir. Il a appelé à « libérer les 48 otages détenus par le Hamas, d’arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite », affirmant que « le temps de la paix est venu car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir ». Il a ensuite déclaré : « Fidèle à l’engagement historique de mon pays au Proche-Orient pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien, je déclare que la France reconnaît aujourd’hui l’État de Palestine. »

Le Hamas « vaincu sur le plan militaire »

Dans son discours, Emmanuel Macron a demandé une cessation immédiate des hostilités dans la bande de Gaza, déplorant la souffrance des civils. « Rien ne justifie de poursuivre la guerre à Gaza », a-t-il affirmé, estimant que le Hamas avait été « vaincu sur le plan militaire » et devait désormais être démantelé « politiquement » une fois qu’un cessez‑le‑feu serait accepté. Selon lui, seule une reconnaissance mutuelle pourrait briser le cycle de la violence et prévenir une escalade durable : « Depuis désormais près de deux ans, c’est bien la négation de l’humanité de l’autre et le sacrifice de la vie humaine qui prévalent. Une vie vaut une vie. »

« Je connais les réticences » israéliennes

Le président a présenté cette reconnaissance comme le premier jalon d’un plan global de paix et de sécurité. Il a expliqué que ce plan instaure un processus exigeant destiné à sortir de la guerre et à ouvrir une phase décisive de négociations, faisant de la paix israélo‑palestinienne le « premier pilier d’une nouvelle architecture de paix et de sécurité au Proche et Moyen‑Orient ». Conscient des réticences d’Israël, il a dit entendre « la tristesse » et « la fatigue » du peuple israélien, appelant ses dirigeants à s’engager à leur tour pour concrétiser la solution des deux États.

Une ambassade de France en Palestine, mais sous conditions

Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d’ouvrir une ambassade de France en Palestine, en la rattachant toutefois à des conditions précises : la libération de tous les otages et l’instauration d’un cessez‑le‑feu durable. Il a également assuré que la France était prête à participer à une mission internationale de stabilisation destinée à soutenir la reconstruction et à sécuriser la région.

Pour conclure son allocution, le chef de l’État a repris son appel adressé à la communauté internationale : « Le temps est venu », a‑t‑il répété, soulignant la nécessité de rompre définitivement le « cycle de la guerre et de la destruction » en passant par « la reconnaissance de l’autre, de sa légitimité, de son humanité ». Cette annonce de reconnaissance de la Palestine intervient dans un contexte de forte tension et vise à relancer un processus de paix centré sur la coexistence et la sécurité.

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