Une enquête a été ouverte pour prise illégale d’intérêts à l’encontre de Bernard-Henri Lévy, suite à un signalement émanant d’Aymeric Caron, député LFI. Ce dernier accuse le philosophe de bénéficier de financements considérables d’Arte, alors qu’il préside le conseil de surveillance de la chaîne, sans intervenir dans le choix des programmes.
Le dossier, révélé par Mediapart et confirmé par une source proche de l’affaire, est désormais traité par la Direction régionale de la police judiciaire de Paris. Selon les informations recueillies, Arte aurait alloué environ 750.000 euros entre 2011 et 2022 pour financer les productions audiovisuelles de Bernard-Henri Lévy, sans tenir compte d’anciennes allocations liées à d’autres œuvres telles que « Le jour et la nuit » (1997) ou l’acquisition des droits du film Bosna ! (2004) pour 68.700 euros.
- Le député estime que ce financement constitue un soutien substantiel, relevant d’un conflit d’intérêts manifeste.
- Bernard-Henri Lévy rejette ces accusations, dénonçant une « campagne de harcèlement » et envisage de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.
- De son côté, Arte affirme la totale indépendance de son processus de sélection, précisant que ni le conseil de surveillance ni son président n’exercent une quelconque influence éditoriale.
Dans un rapport parlementaire d’octobre dernier, Aymeric Caron avait remis en cause la déontologie de la situation, avançant que Bernard-Henri Lévy aurait dû se démettre de ses fonctions en raison d’un conflit d’intérêts aussi flagrant. L’enquête s’inscrit dans une volonté de rétablir l’intégrité des décisions dans le financement des projets culturels et audiovisuels.