Sommaire
L’essentiel
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le 24 février 2022. Chaque soir, un récapitulatif suit l’évolution du conflit russo‑ukrainien.
- Une déclaration marquante, un chiffre‑clé, les tendances de fond : voici les informations essentielles pour mieux comprendre cette guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
- Ce samedi, au 1 354e jour du conflit, quatre personnes ont été tuées lors de frappes russes et Volodymyr Zelensky a appelé à « intensifier la pression sur la Russie », déplorant l’absence de sanctions dans le domaine de l’énergie.
Le fait du jour
Quatre morts et des coupures de courant : c’est le bilan d’une nouvelle série de frappes de drones et de missiles russes sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes dans la nuit de vendredi à samedi. Les autorités ukrainiennes ont indiqué que la Russie avait tiré au total 458 drones et 45 missiles, et déclaré avoir abattu respectivement 409 drones et 9 missiles.
À Dnipro, un immeuble résidentiel a été touché par un drone, provoquant la mort de trois personnes et faisant plusieurs blessés, selon le maire Boris Filatov. Une autre personne a été tuée à Kharkiv, a précisé le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Plusieurs régions ont annoncé des coupures d’électricité d’urgence et des interruptions de l’approvisionnement en eau. Ces coupures affectent également Kiev et sa région, a indiqué l’opérateur privé DTEK. La compagnie gazière Naftogaz a signalé des dégâts sur des installations fournissant du chauffage aux habitants. D’importants retards ont été signalés sur les réseaux ferrés : le ministre de la Restauration, Oleksiï Kouleba, a accusé la Russie d’avoir intensifié ses attaques contre les dépôts de locomotives.
La phrase du jour
« Nous apprécions toutes les mesures prises, mais les frappes russes montrent que la pression doit être intensifiée. Pour chaque frappe de Moscou sur les infrastructures énergétiques, il doit y avoir des sanctions en réponse visant toute l’énergie russe, sans exceptions. »
Le président Volodymyr Zelensky a réagi ainsi aux attaques nocturnes. Il a notamment souligné l’absence de sanctions visant le secteur de l’énergie nucléaire russe et déploré que le complexe militaro‑industriel russe continue d’obtenir des composants microélectroniques occidentaux. Il a en outre réclamé davantage de pression sur le pétrole russe et le commerce du gaz, en appelant à des décisions pertinentes des États‑Unis, de l’Europe et du G7.
La tendance
En Europe, une percée nationaliste à la tête de certains parlements inquiète. Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, des partis nationalistes et prorusses ont obtenu la présidence de chambres parlementaires dans plusieurs pays, constituant un défi pour l’Union européenne.
Exemple récent : en République tchèque, le parlement a élu Tomio Okamura, chef du parti d’extrême droite SPD, à sa présidence. Dès le lendemain, celui qui préconise l’arrêt de l’aide bilatérale à l’Ukraine a fait retirer le drapeau ukrainien du bâtiment de l’assemblée, hissé auparavant en signe de solidarité. D’autres pays concernés par ce phénomène comprennent l’Italie, l’Autriche, la Slovaquie et la Hongrie, où les nationalistes ont déjà pris la tête de la chambre dès 2010.
